Panama – Fin du sommet de l’Alliance| »mini Core Group » : Abinader et ses homologues du Panama et de Costa Rica prônent une politique de désarmenent en Haiti avant les élections

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Mercredi 20 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–A New York, le 22 septembre dernier, en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies, dans le cadre d’une nouvelle « Alliance« , – mini-Core Group pour Haïti – les présidents dominicains, costaricains et panaméens ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils ont exprimé leur profonde préoccupation face à « la crise que traverse Haïti » et, selon eux, « l’impact croissant qu’elle a sur la région, en particulier les graves conséquences migratoires« . Ces trois dirigeants qui ont plaidé auprès de la communauté internationale pour que des solutions « durables et immédiates » soient trouvées pour Haiti, ont pris rendez-vous pour le 20 octobre au Panama pour en discuter et « préconiser des solutions à la situation en Haiti ».

Abordant mercredi au Panama le chapitre de migration touchant en majorité les haïtiens, les présidents des trois pays de l' »Alliance » – la République Dominicaine, Costa Rica et le Panama – ont proposé à la communauté internationale des actions urgentes en Haïti visant en particulier le désarmement des gangs armés, la création d’emplois et la récupération des bassins versants.

L’immigration clandestine, qui touche particulièrement les pays de la région, a été un autre des points abordés lors de la rencontre entre les présidents Laurentino Cortizo (Panama), Carlos Alvarado (Costa Rica) et Luis Abinader (République dominicaine).

Abordant ce chapitre touchant en majorité les haïtiens, les présidents des trois pays de l' »Alliance » ont proposé à la communauté internationale des actions urgentes en Haïti visant en particulier le désarmement des gangs armés, la création d’emplois et la récupération des bassins versants.

« Nous réitérons notre profonde préoccupation face aux défis posés par les crises politique, économique, sociale, alimentaire et sécuritaire en République d’Haïti« , ont indiqué les membres de l’Alliance, – un mini Core Group – dans leur communiqué final.

En conséquence, ils ont proposé à la communauté internationale, avec la participation des autorités haïtiennes, nonobstant leur statut illégal et ou illégitime et ou inconstitutionnel, de s’impliquer immédiatement dans le développement et la mise en œuvre des actions urgentes frôlant un peu l’utopie, sans la tenue d’un procès Petro Caribe et des différents massacres qui ont eu lieu durant cette dernière décennie sous le règne de PHTK :

. Le désarmement et la pacification de la population et le renforcement de la sécurité, comme préambule à la tenue d’élections libres et transparentes, pour le bien-être de son peuple.

. Un plan global de développement et de construction d’infrastructures publiques pour générer des emplois massifs et améliorer la qualité de vie de la population haïtienne.

Financement d’un programme communautaire de récupération des bassins versants, de reforestation et de restauration des écosystèmes, entre autres. Ce programme contribuera à la création d’emplois, selon les dirigeants dominicain, panaméen et costaricain voulant prendre en main le destin des haïtiens.

M. Abinader et ses homologues du Panama et de Costa Rica ont exhorté également la communauté internationale à présenter, avec le soutien d’organisations internationales telles que la CEPALC et le PNUD, un plan intégré de développement durable pour Haïti, sachant tout de même qu’il n’y a pas de démocratie au-dessus de l’État nation

La déclaration conjointe publiée à l’issue des pourparlers entre les présidents de l’Alliance pour le développement de la démocratie, a braqué également les projecteurs sur la crise politique et des droits de l’homme au Nicaragua, où des élections auront lieu le 7 novembre avec la seule participation du parti au pouvoir. Notons qu’en Haiti en janvier 2015, l’ex-président Michel Martelly n’avait rencontré aucune résistance du côté de la communauté internationale dans son projet machiavélique de tenir une élection présidentielle à candidat unique, « eleksyon gren’n soulye« , en faveur de Jovenel Moise, selon l’ex-PM de facto Evans Paul.

La réunion s’est déroulée au Palacio de las Garzas et a duré environ trois heures et demie. Elle faisait suite à leurs rencontres en septembre à New York, dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies. Les dirigeants de ces trois pays ont conclu « une alliance pour le dialogue et la coopération sur les questions de développement et de démocratie« , et ont également le 22 septembre « préconisé des solutions à la situation en Haïti« , qui provoque, ont-ils indiqué, « une crise migratoire dans la région« .

Plus tôt dans la journée de mercredi, le président du Pamana, M. Cortizo, s’est dit honoré de recevoir M. Alvarado et M. Abinader, avec lesquels il abordera des questions liées à l’économie, aux migrations et à la sécurité.

« Nous réaffirmons notre disponibilité et notre volonté de travailler en équipe dans le meilleur intérêt de nos nations« , a déclaré le président panaméen sur son compte Twitter officiel.

Selon Abinader, il est au Panama pour donner suite aux réunions tenues avec Cortizo et Alvarado à New York, aux États-Unis, sans toutefois aborder directement la question d’Haiti, un des sujets de discussion annoncé le 22 septembre dernier à New York.

Le mardi 19 octobre, la Direction générale des communications a informé que la visite d’Abinader et d’Alvarado s’inscrit dans le cadre de l’Alliance pour le renforcement des institutions démocratiques, qui a été signée en septembre dernier.

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