Mercredi 20 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–Les États-Unis ont réaffirmé mardi que leur politique consiste à « ne pas négocier » avec ceux qui enlèvent leurs citoyens et ont affirmé que leur objectif est de « ramener à la maison » les 16 missionnaires américains et le Canadien qui ont été capturés en Haïti.
C’est ce qu’a déclaré lors d’une conférence de presse la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, qui ne s’est pas étendue sur la valeur des 17 millions de dollars exigés par le gang des 400 Mawozo pour libérer les missionnaires qu’ils ont enlevés samedi dernier dans la banlieue de Port-au-Prince.
À la question de savoir si Washington reste ferme sur son principe de ne pas négocier avec les ravisseurs, Mme Psaki a répondu que cela « reste la politique » et a réaffirmé que l’objectif reste de « les ramener à la maison », bien qu’elle ait refusé d’entrer dans les détails afin de préserver la sécurité des otages.
Par ailleurs, dans des déclarations au Wall Street Journal, le ministre haïtien de facto de la Justice Liszt Quitel a expliqué mardi que le FBI et la police haïtienne sont en contact avec le gang des 400 Mawozo. Les missionnaires ont été enlevés alors qu’ils voyageaient en bus après avoir visité un orphelinat. Parmi les otages, a-t-il révélé, figurent cinq enfants et douze adultes de Christian Aid Ministries, une organisation missionnaire basée dans l’État de l’Ohio, dans le Midwest américain.
La chaîne de télévision CNN, qui s’est également entretenue avec Quitel, membre d’un gouvernement inconstitutionnel imposé par les Etats-Unis, a indiqué mardi que les ravisseurs ont contacté Christian Aid Ministries pour la première fois samedi à 16 h 43, heure locale (20 h 43 GMT), pour leur faire part de leur demande de rançon. Depuis ce premier appel, le ministre a déclaré qu’il y en a eu plusieurs autres.
M. Quitel a ajouté que le FBI, qui a envoyé des agents sur le terrain, et les négociateurs de la police haïtienne conseillent le groupe religieux sur la manière de procéder.
Malgré sa présence en Haïti, le FBI ne dirige pas ces négociations avec les ravisseurs et n’a pas été en contact direct avec eux. Néanmoins, « les ravisseurs ont été avertis des conséquences d’une atteinte à la vie des otages », a déclaré M. Quitel qui coiffe également le ministère de l’Intérieur d’un gouvernemement peinant à se montrer utile.