Haiti est à plus de 50 années-lumière de la Colombie… En ce sens, ce pays livré aux Tèt Kale et aux gangs, pourrait-il tenir un procès en bonne et due forme pour arriver à juger tous les présumés assassins de Jovenel Moise ? Quel sera bien le juge qui ordonnera à Martine Moise de venir s’expliquer sur le vidéo-clip exclusif obtenu à 10:15, soit « 2 minutes » après l’assassinat du bâtonnier Dorval ?
Vendredi 15 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–En Colombie, la chambre spéciale de première instance de la Cour suprême de justice a condamné le député du parti Cambio Radical, Gustavo Hernán Puentes, à 5 ans et 7 mois de prison, le jugeant coupable du délit de trafic d’influence en tant que fonctionnaire.
Le verdict indique que Juan Carlos Restrepo, ancien directeur national des stupéfiants, « a fourni une copie de la plainte du 27 janvier 2011, signée par des « travailleurs de l’usine d’immunisation du bois dans l’est », qui indiquent que Puentes Díaz a utilisé son influence en tant que représentant à la Chambre des députés à son propre avantage pour désigner deux personnes comme dépositaires provisoires dans deux résolutions ».
Selon la sentence, « Puentes Díaz a utilisé sa position de membre du Congrès entre 2008 et 2010 pour influencer indûment deux directeurs de la Direction nationale des stupéfiants (DNE) de l’époque, afin qu’ils désignent deux de ses amis privés et collaborateurs politiques comme dépositaires d’un actif saisi ».
Pour la Chambre de première instance, les preuves dans cette affaire montrent sans équivoque que Puentes Díaz a illégalement utilisé l’influence dérivée de sa position pour son propre bénéfice et celui de tiers, pour nommer les deux administrateurs qui n’avaient pas les aptitudes requises pour cette position, en violation de la procédure légale pour leur nomination.
En échange de cette action, le représentant auprès de la Chambre a obtenu des avantages économiques et politiques. « La manifestation de ce pouvoir a été son ingérence interne dans l’établissement commercial, le financement d’une réunion de prosélytisme en sa faveur (2009) et la réalisation d’une campagne politique de soutien à sa candidature en 2010 en échange de la stabilité de l’emploi, événements postérieurs aux nominations dont on peut déduire qu’au moment d’exercer une influence pour les nominations (des syndics), il savait que son comportement était inapproprié car il profitait de la position », indique l’arrêt.
La Cour a également déterminé que l’ancien membre du Congrès a agi avec malice, car il était conscient d’exercer une influence contraire à la loi. » De sa profession et de son expérience, notamment à l’Assemblée départementale et au Congrès de la République, on peut déduire non seulement qu’il avait les connaissances nécessaires pour faire la différence entre une recommandation et une influence indue, mais aussi qu’il savait qu’en les nommant dans le dos de la procédure légale et sans remplir les conditions requises, il réunissait les éléments du délit. Compte tenu de sa proximité avec les dépositaires, il savait qu’ils n’avaient pas l’expertise en matière de gestion de sociétés commerciales et qu’ils n’étaient pas passés par un précédent appel à candidatures, ni ne figuraient sur la liste des candidats éligibles », affirme-t-il.

