Les autorités colombiennes sont aussi sur la piste de six migrants portés disparus, trois adultes et trois mineurs, a rapporté le média colombien El Tiempo.
Mardi 12 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–
Le Bureau du Médiateur et la Marine nationale de la Colombie ont signalé ce lundi que trois femmes sont mortes et six migrants – trois adultes et trois mineurs – sont portés disparus après le naufrage d’un bateau qui a quitté Necoclí (Antioquia) et dont la destination était l’archipel de San Blas au Panama.
« Nous regrettons les événements survenus aux alentours de l’aube lundi et nous appelons les autorités locales, départementales et nationales à remédier à la situation de ces personnes, qui, compte tenu du manque de possibilités d’accéder aux billets lors de leur transit par la Colombie, optent pour ces navires clandestins illégaux et représentant un risque imminent », a déclaré le médiateur, Carlos Camargo.
Le gouverneur d’Antioquia, Aníbal Gaviria, a déploré l’événement tragique et a annoncé qu’il y aurait ce mardi une réunion entre les maires et les autorités militaires et policières de la région pour analyser l’urgence.
La Marine nationale a confirmé que 21 personnes avaient été secourues (18 Cubains, un Vénézuélien et deux Haïtiens) ; et trois corps de femmes adultes ont été retrouvés morts (deux Haïtiennes et une Cubaine).
Le nombre exact de personnes retrouvées vivantes n’est pas encore disponible. Selon les informations préliminaires des communautés proches de la zone, le bateau transportait environ 30 personnes et était surpeuplé.
« Une équipe de l’entité se rend actuellement sur place pour vérifier de première main la situation et prodiguer des soins aux victimes. Nous avons également été informés que malheureusement un enfant de moins de 8 mois serait porté disparu », a déclaré Carlos Camargo.
Le bureau du médiateur a réitéré son alerte sur la situation complexe des droits de l’homme dans le village de Sapzurro, à Acandí (Chocó) et a demandé à plusieurs reprises au poste de garde-côte d’Urabá d’effectuer des contrôles sur la situation des bateaux illégaux quittant Necoclí.
« Beaucoup de personnes bloquées dans la commune de Necoclí ont choisi de traverser le golfe d’Urabá, à destination de la commune d’Acandí, dans des bateaux non autorisés, au petit matin et sans respecter les exigences de sécurité », a-t-il rappelé au Médiateur.
« Nous demandons des informations sur les actions menées pour identifier et intercepter le transit irrégulier de migrants ; de même, nous réitérons la nécessité de renforcer les procédures de contrôle, dans le cadre des principes de protection des droits de l’homme », a-t-il ajouté.