Flashback-Trujillo|Entre 15 et 20 000 Haïtiens massacrés à la frontière entre le 2 et 8 octobre 1937 : l’Eglise catholique s’en souvient et condamne ce génocide

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Du 2 au 8 octobre 1937, Trujillo ordonne à son armée de tuer les Haïtiens qui vivent sur la frontière nord-ouest de la République dominicaine, et dans les parties qui bordent la région du Cibao. Durant la première moitié de 1938, des milliers d’Haïtiens furent déportés et des centaines tués dans la frontière sud, dans la région de Pedernales.Le massacre s’appelle en espagnol dominicain : « el corte » et en haïtien : « Kout kouto-a ».

à lire : Le massacre des Haïtiens par les Dominicains en 1937

Dajabon, mardi 5 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–Dans la nuit du 2 octobre 1937, s’organise un massacre à la machette qui va faire entre 547 et 12 166 morts selon les ministres des affaires étrangères des deux pays, plusieurs milliers pour la plupart des autres sources. À l’occasion du 84e anniversaire du « massacre de 1937 » contre les Haïtiens par l’armée dominicaine sous l’ordre du dictateur Rafael Leonidas Trujillo, l’Église catholique a condamné l’événement et a averti qu’il ne devrait plus jamais y avoir de génocide, quel qu’il soit.

Le prêtre jésuite Regino Martínez a soutenu que « si nous ne pensons pas, si nous ne parlons pas, si nous n’analysons pas, les événements pourraient se répéter« , et a indiqué qu’entre 15 et 20 000 personnes ont été tuées, pour soi-disant dominicaniser la frontière.

Il a expliqué qu’en 2013, la Cour constitutionnelle de la République dominicaine a arbitrairement mal interprété la loi 168-13, appliquant rétrospectivement à 1929 le régime d’acquisition de la nationalité aux descendants de pères et mères haïtiens, et qualifie de morts en vie les quelque 200 000 personnes qui se trouvent dans cette ville de Dajabon.

Il a rappelé qu’il s’agit maintenant de la clôture de périmètre annoncée par le président de la République Luis Abinader, entre la frontière Nord-Sud, et a ajouté que les lois Trujillo et génocidaires sont toujours vivantes dans nos élites, qui contrôlent la société.

En présence de l’évêque de Fort Liberté, Haïti, après avoir participé à une messe concélébrée dans la paroisse de Notre Dame du Rosaire à Dajabón, le Père Regino Martínez a estimé que le contrôle des frontières doit être respectueux, transparent, légal, avec un cadre juridique défini par les parlementaires de la République dominicaine et d’Haïti.

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