« Situation alarmante » en Haiti, mais Martine Moise aurait reçu le soutien d’aller faire du théâtre à Jérémie sous la protection rapprochée de gardes de corps étrangers. A quel jeu joue Martine Moise qui, inévitablement, sera auditionnée un de ces jours sur le dossier d’assassinat du bâtonnier Dorval. Peyi-a paka desann pi ba ankò kote Jovenel mete’l la. Que Mme Moise le sache.
Lundi 4 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour Haïti, Helen La Lime, a mis en garde lundi contre la situation alarmante d’Haiti en proie à une crise politique, humanitaire et d’insécurité complexe.
La Lime a déclaré au Conseil de sécurité des Nations Unies que le pays plongé dans la corruption et l’impunité sous l’administration de Jovenel Moise, traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire récente et qu’il est difficile d’imaginer une fin à cette crise apparemment sans fin. Selon les deux derniers rapports de Transparency International publiés respectivement en janvier 2020 et janvier 2021, sous le régime de Jovenel Moise, l’indice de perception de corruption était le plus élevé en Haiti que tout autre pays de l’Amérique et des Caraibes.
Le chef de la mission de l’organisation multilatérale qui a ouvertement apporté son ferme soutien au régime pseudo-démocratique de Jovenel Moise, destructeur de toutes les institutions publiques du pays, a assuré que la résistance de la population haïtienne est « à la limite ». Probablement, la diplomate a en mémoire le refus catégorique des haïtiens de laisser Binuh et Jovenel Moise remplacer illégalement la Constitution de 1987, votée en masse, le 29 mars 1987.
Suite à l’assassinat du président de facto Jovenel Moïse et au tremblement de terre dévastateur d’août dernier, les élections nationales et locales ont été reportées, rappelle La Lime, sans toutefois mentionner que le CEP-Dermalog-Martine Moise n’était nullement habilité à organiser un referendum non reconnu par la Constitution haitienne.
On ne peut qu’espérer que les dirigeants politiques et de la société civile continueront à travailler ensemble sur un projet commun qui contribuera à instaurer un climat plus serein pour prendre des mesures décisives et adopter des réformes essentielles, a-t-elle laissé entendre, alors que l’Accord de Musseau dénoncé par Daniel Foote, est applaudi de deux mains par la représentante spéciale de l’ONU qui a parachuté à travers un simple tweet, Ariel Henry, à la Primature.
Pendant ce temps, a-t-elle indiqué, l’insécurité a grimpé en flèche à Port-au-Prince, avec une recrudescence des enlèvements et des gangs fédérés par PHTK qui continuent d’étendent leur contrôle sur de grandes parties de la capitale, en attendant les élections d’Ariel.
La mission de l’ONU en Haïti est désormais engagée dans une course contre la montre pour faire en sorte que les enfants puissent retourner à l’école, que les agriculteurs ne manquent pas la prochaine saison de plantation et que les personnes déplacées rentrent chez elles le plus rapidement possible, a-t-elle révélé. En ce qui a trait aux agriculteurs et la prochaine saison, l’ex-première dame Martine Moise, en débarquant samedi à l’aéroport du Cap-Haitien, a effleuré ce sujet mentionné lundi par Mme La Lime
En plein milieu de la crise complexe que traverse Haiti, appauvri à cause de la corruption gangrenant ses administrations publiques, des milliers d’Haïtiens ont emprunté des voies de migration irrégulières vers les États-Unis et ont été soumis à un traitement cruel et inhumain par les forces de l’ordre de Washington, ce pour quoi Washington a déjà présenté ses excuses.