Aucun des prisonniers colombiens accusés d’implication dans l’assassinat de Jovenel Moise, n’a été encore entendu par le juge d’instruction en charge du dossier du crime. D’où Ariel Henry tient cette histoire de « charge non retenue » contre les colombiens ? Est-il juge, accusé et partie à la fois ?
Jeudi 30 septembre 2021 ((rezonodwes.com))–De manière surprenante, cette décision du Premier ministre de facto, Dr. Ariel Henry, appelle à la libération des suspects de l’assassinat du président Jovenel Moise, contre lesquels, selon lui, le justicier de la ville, aucune charge n’a encore été retenue.
Le neurochirurgien, arrivé au pouvoir en dehors de toutes normes constitutionnelles, deux semaines après l’assassinat, a réitéré son engagement à traduire en justice les cerveaux, les complices et les exécutants du crime, mais a indiqué que les droits humains devaient être respectés.
Henry a été largement critiqué pour les appels présumés avec Joseph Felix Badio, qui est accusé d’avoir ordonné l’assassinat, mais il les a qualifiés de « manœuvres de diversion », selon une déclaration du bureau du gouvernement. Ariel Henry, apparemment devenu amnésique, n’a aucune souvenance des conversations téléphoniques entre les deux homes de vieille connaissance, au matin de l’assassinat de l’ancien chef d’Etat, Jovenel Moise.
Le chef du gouvernement de facto a maintenu que c’est aux juges en charge de l’affaire de déterminer qui sont les coupables.
« Ceux qui plaident non coupable auront la possibilité de faire valoir leur droit devant leur juge naturel », a-t-il déclaré dans le document.
Jovenel Moise a été abattu à son domicile le 7 juillet, apparemment par un commando armé composé d’une vingtaine d’anciens militaires colombiens.
Outre les Colombiens, des dizaines de policiers de la garde présidentielle, dont au moins trois agents de sécurité rapprochée de Moise, sont détenus au pénitencier national, ainsi qu’un cerveau présumé, le médecin Enmanuel Sanon.
Samedi dernier, M. Henry a officiellement demandé aux Nations unies de coopérer à l’enquête, alors qu’il est accusé d’être l’un des responsables de la couverture des assassins présumés.
Soulignons que mercredi dernier, Pierre Espérance, coordinateur du Réseau national de défense des droits de l’homme (RNDDH), a réaffirmé que le Premier ministre et le chef de la police, Léon Charles, veillent à la sécurité de Badio, et qu’un plan est en cours d’élaboration pour faire en sorte que l’auteur présumé « apparaisse mort bientôt« .