Un policier de l’USGPN, Wilnor Louis, kidnappé à Martissant

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Le Commissaire du gouvernement ai de Port-au-Prince, Bed-Ford Claude, se montrerait plus utile s’il avait sollicité des responsables des compagnies téléphoniques «Digicel» et «Natcom» les relevés d’appel téléphoniques placés par les kidnappeurs pour négocier les rançons, selon plus d’un. Un nouveau cas d’enlèvement vient de frapper les portes du Palais national.

Va-t-on recourir à un autre CSPN pour tenir les mêmes discours d’un bouillon réchauffé de samedi soir servi au petit déjeuner de dimanche matin ?

Dimanche 12 septembre 2021 ((rezonodwes.com))–Des civils lourdement armés ont contraint le policier Wilnor Louis (19eme promotion), appartenant à l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN) et un autre occupant de son véhicule à emprunter une direction différente de leur agenda.

L’agent et sa compagne ont été enlevés, dimanche, par des bandits, confirme la porte-parole de la Police nationale d’Haïti (PNH).

L’inspectrice divisionnaire, Marie Michelle Verrier, contactée par Rezo Nòdwès, informe que l’institution policière a été saisie du dossier et que des dispositions ont été adoptées pour faciliter la liberté de l’otage.

Conduits dans leur lieu de séquestration, les victimes sont désormais sous le contrôle des caïds qui ont déjà établi un contact avec leurs proches. Des informations non confirmées font état d’un million de dollars exigés par les ravisseurs pour relâcher les otages.

À Port-au-Prince, aucun secteur n’est exempt de l’industrie florissante du kidnapping. Au quotidien, des cas d’enlèvement sont rapportés, en dépit d’une trêve annoncée par les gangs armés affiliés à la coalition «G-9 an fanmi e alye» pour faciliter le passage des convois humanitaires vers le Grand Sud. 

La police, appelée à garantir l’ordre public, freiner le grand banditisme et la criminalité et mettre en échec les kidnappeurs, est devenue également la proie des bandits. La liste des victimes d’enlèvement dans le camp de la PNH est longue. 

L’État dans ses symboles et dans ses forces coercitives se retrouvent attaquées et affaiblies, déplorent des citoyens. On se demande à quand la fin de cette terreur, à quand la fin de cette mascarade ? Combien d’haïtiens faudra-t-il pour entamer une rébellion contre l’indifférence et la complicité des autorités face à la descente aux enfers du pays?

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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