Flashback – Séisme du 12 janvier 2010 : 11 ans plus tard, 50.000 haïtiens toujours dans des camps de fortune

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Un rapport de RNDDH touchant les différents aspects auxquels font face des victimes du séisme du 14 août dans le Grand Sud, sera-t-il rédigé 10 ans plus tard dans les mêmes termes ?

Mardi 12 janvier 2021 ((rezonodwes.com))– Le 12 janvier 2010 un séisme dévastateur a ravagé plusieurs villes du pays, notamment dans les départements de l’Ouest, duSud-est et des Nippes, causant le décès de deux cent vingt-deux mille cinq cent dix-sept (222.517) personnes, la disparition de trois cent mille (300.000) autres et occasionnant des dommages financiers incommensurables.

Onze (11) années plus tard, les marques indélébiles laissées par ce cataclysme sont encore très vives dans l’esprit et dans la chair de tous ceux et toutes celles l’ayant vécu, a noté le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).

L’organisme affirme avoir recensé vingt-six (26) camps d’hébergements et sites de relocalisation exisant encore aujourd’hui à travers les  différentes zones qui ont été touchées.

Il s’agit en fait d’environ cinquante mille (50.000) personnes qui font continuellement face à l’insécurité en raison des attaques armées qu’ils subissent d’individus qui tentent de les expulser ou qui veulent tout simplement avoir le contrôle des espaces qu’ils occupent.

Ces espaces, contrairement aux années antérieures, ne disposent plus de comité directeur. Conséquemment, la gestion communautaire de ces sites d’accueil est abandonnée au profit de l’organisation individuelle de la vie, par les chefs de famille qui tentent, comme ils le peuvent, de subvenir aux besoins de leurs progénitures et proches.

Après onze (11) années de service, les abris provisoires qui sont devenus par la force des choses, permanents, raccommodés, rafistolés, ne peuvent plus protéger contre le soleil, le vent et la pluie.

De plus, ces citoyens-nes, oubliés par les autorités étatiques, n’ont pas unminimum d’accès aux services de base : pas de latrine, pas de centre de santé,  pas d’accès à l’eau de service journalier et encore moins à l’eau potable.

L’électricité, distribuée sur certains sites de manière anarchique, met la vie des résidents-tes en danger et, la majorité des enfants en âge d’être scolarisés fréquentent des établissements privés qui sont souvent éloignés des sites, ce qui augmente les débours pour les parents et par conséquent, les risques d’abandon de l’école, pour les enfants.

A vue d’œil, les résidents-tes des camps d’hébergement et sites de relocalisation pataugent continuellement dans la misère, dans l’insalubrité et dans un environnement susceptible de les rendre malades. 

C’est donc sous le regard indifférent des autorités étatiques qu’ils subissent la loi des individus armés et vivent dans l’irrespect total des articles 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et 11 du Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels, consacrant pour tous -tes, le droit à un niveau de vie suffisant incluant la santé, le bien-être, l’alimentation, l’éducation, l’habillement, le logement, l’accès aux services sociaux nécessaires ainsi qu’à une amélioration constante des conditions d’existence.

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