Investiture d’un Bitkòb électronique[1]; impression dépressive de billets de quatre figures sans figure notoire défigurées d’avance face à la rage sauvage du taux de change décuplé de l’inflation galopante, la BRH tergiverse davantage en des tactiques futiles et stériles.
Dimanche 9 mai 2021 ((rezonodwes.com))– L’impression précaire d’une grosse coupure de 2500 gourdes dans cette rupture économique intégrale et le papier fébrile de 5000 gourdes dans ce paysage débile se révèlent une ultime gymnastique impressionniste de ce régime inculte affairiste qui ne revêt aucun effet réel. Ce ne sont que des coups d’épées dans une eau en cru – comme à Jean Rabel – estampés des empreintes d’un gouverneur rebelle dans sa belle bulle d’imposture officielle pour plaire à son clan clandestin. « Frappe puissante ; mais trop faible pour inquiéter l’adversaire fiduciaire » !
Bitkòb, Kòbnèt, Kòbèl, ajoutons Senkòb, Diskòb, Kòkòb, Fokòb ; ce ne sont pas des inspirations lumineuses qui manquent à nos talents anonymes cloîtrés dans l’échec et mat et dans l’anonymat pour proposer des acronymes d’aplomb dans les concours d’appellation lancés par ces petits chefs sans autorité qui vacillent dans un intérimat éternel.
Des centaines de candidats en lice pour interpeller le sixième sens vers la révélation de sobriquets monétaires dans une exquise combinaison d’argumentaire et de coquetterie rythmée avec les pratiques du nouveau millénaire. Donc, preuve convaincante que la jeunesse peut chiader à rougir ses méninges malgré le spectre effroyable du kidnapping omnivore qui ronge ses aspirations et ses inspirations.
Mais, au grand dam de la raison, le digital ne saurait s’ériger à titre d’antidote salvateur au contexte financier létal, encore moins comme une panacée pour corriger le mal intégral de ce système bancaire pris en otage par une clique mafieuse qui porte à l’avenir une kyrielle de percussions d’une atrocité ineffable.
En cette décennie de survie sans vie occasionnée par cette médiocratie rancie, concussion, perversion, procrastination, prévarication, dérégulation et décapitalisation se déclinent à tous les temps. Désordre excessif dans les balances de paiement, extrême déficit budgétaire de plus de 20 milliards de gourdes au premier trimestre 2020/2021 ; écart béant de la balance commerciale d’une hauteur de 2.25 milliards de dollars en 2020 ; un colossal taux d’inflation chronique autour de 20%; l’équilibre économique est drastiquement hypothéqué.
Ce Conseil patraque de la BRH, maniaque et paranoïaque face à cette fin ignoble, matraque le discernement pour prétexter de faire taire les grondements tonitruants de l’inflation orageuse et la défiguration monstrueuse de la gourde métamorphosée de « Zorèy Bourik » à « Fèy Bannann ». Les récentes missions illogiques de distraction déplaisante que s’est attribuée la Banque des banques se révèlent de nouvelles vagues de manœuvres de tergiversation et de stratagème de procrastination budgétivore pour dévorer le bon sens en des acrobaties intellectuelles périlleuses. Faux mouvement !
« Toussaint à bon marché, Washington aux enchères »
Dans une image référentielle irréaliste, la BRH affiche un faux taux de 86.7 gourdes pour un dollar. Il s’agit d’un véritable décor cynique d’une imposante formalité informelle truffé d’oligarques et de cambistes affairistes cachés en des bulles climatisées qui percutent la monnaie nationale pour la basculer vers le stade terminal d’un syndrome catatonique.
En réalité, plus de 100 « Toussaint » pour un seul « Washington » dans les superpuissantes ambassades au taux de rentabilité compétitif qui tirent bizarrement leurs épingles du jeu des spreads usuraires ; le sang de Toussaint continue de couler à flot dans cette ingérence paroxysmique. À certains magasins, environ 100 billets de « Baden » pour un seul billet de « Biden » ; folle thésaurisation dans les banques commerciales ; escroquerie dans les maisons de transfert ; le billet vert se raréfie et se cherche en vain – avec la lampe de Diogène – comme une aiguille dans une botte de foin.
Accrochez vos ceintures ! « Il peut exister 1000 différents taux de change », divaguait le gouverneur de la BRH lors de son fantasme dans un argumentaire sophiste[2] le 25 mars dernier pour crucifier le béaba du marché des devises. Le gouverneur de facto a fait faux bond dans son explication de « multiplicité de taux dans une économie ».
Archi-faux, gouverneur, à quelques déviations près, les systèmes de marché s’opèrent suivant des prix d’équilibre que les interactions entre l’offre et la demande permettent d’obtenir, selon la référence de la « main invisible » théorisée par Adam Smith ». De surcroit, en absence d’atomicité – trop peu de vendeurs ou trop peu d’acheteurs – susceptibles de fausser les jeux d’équilibre en raison des comportements déviants des agents ; alors, le rôle de planificateur social attribué à l’Etat doit s’exhiber dans ses ampliations de régulateur des systèmes pour agir sur les tronçons du marché, toujours au profit de la collectivité.
Cette affaire de centaine de taux de change se veut un désaveu ou une leçon mal apprise par ceux-là mêmes qui détiendraient la noble obligation d’éclairer les lanternes de la population face au choc financier et économique. Un Conseil qui induit des étudiants, des professeurs et toute une population en erreur, en jouant à la Ponce Pilate, n’est plus à sa place.
Le sens de l’honneur voudrait bien que l’on ne s’accroche à une position per fas et nefas ; à un certain moment, il faut savoir plier bagage. O rage ! Indignez-vous !
La confiance a entièrement disparu dans les dignitaires sans dignité qui pilotent le système. Décidément, ce ne sont pas les injections infectieuses ni les mauvais bonds de la BRH qui sauront inquiéter la monnaie dérisoire en circulation dans sa crise schizophrénique. Tabernacle !
La régulatrice doit apporter des corrections dans les simples transactions !
À la vérité, le taux de change volontairement indiscipliné ferait l’affaire des vrais faux régulateurs du système, qui y passeraient pour juges et parties. Comme le déjà vu de la crise financière des coopératives en 2003 ; s’appuyant sur la rareté manipulée du billet vert, les superviseurs du système bancaire font leur beurre pendant que la population vulnérable « bat de l’eau pour faire du beurre ».
Dans la réalité, ce système bancaire photophobe, petrophobe et technophobe – qui exprime une xénophobie dramatique par rapport aux outils et aux mécanismes de la modernité – est au service d’un groupuscule corrompu mais défavorable au plus grand nombre. Les cartes de débit inadaptées à la dynamique des échanges internationaux sont ignoblement déclinées aux simples transactions externes, en permanence.
Vous disposez de 5000 dollars sur votre compte d’épargne, les serviteurs serviles de ce système anxiogène et criminogène vous lancent sans gêne que votre retrait est plafonné à 300 dollars, à 500 dollars. « Avoir accès à son épargne, pas qui veut ». Ce système nous pèse !
Aux succursales, vous y êtes royalement accueillis sur vos deux « bitchelo », entassé dans une queue sans tête pensante, sous le soleil perçant, comme un vaurien, grillant votre temps qui ne vaudrait rien pendant que les capitaines de la médiocratie se la coulent douce dans la sinécure onéreuse dans ce système déloyal. Les desideratas du client face au service de la clientèle encombré d’exploités se tonitruent en des combats de gladiateurs dans un climat crispé – sans persuasion, sans empathie, sans dialectique – à une arène dépourvue d’arbitre impartial alignant des révoltés et des victimes consentantes, malgré elles.
Caissiers, caissières « bourriquant » aux succursales des banques, juste une croisière désenchantée où le chic exigé ne sied pas au chèque perçu. Apparence, prestance, sourire pour faire bonne figure, telle est la recette magique exigée à ces courageux travailleurs et travailleuses dans le chômage déguisé dont les figures se rident derrière le rideau. Exploitation pure et simple ! Lorsque des croupions sans tête au service de patrons sans cœurs osent claironner succès époustouflant de ce système bancaire ; alors, à qui profite le crime ? Pardon, à qui profite le succès ?
Les taux d’intérêt en vigueur attachés aux cartes de crédit de l’oligarchie sadique et crasseuse poignardent les usagers, consommateurs et entrepreneurs en des flopées de coups d’épées cyniques. Aucun crédit accessible à la création de PME; pas de prêts hypothécaires profitables à la classe moyenne, pas de prêts immobiliers pour relever l’image des cadres de l’APU, sauf pour les députés, directeurs, sénateurs et les barons qui font et défont dans cet environnement concupiscible.
Si la BRH s’attèle effectivement à rendre service à la société comme le veut sa mission régalienne de régulatrice du système financier, ce sont les types de requêtes auxquelles elle devrait fournir des réponses satisfaisantes. Attaquez-vous aux vrais problèmes.
Bitkòb, billets de 2500 et de 5000 gourdes ; le peuple s’en fout. Rendez-nous nos transferts et nos épargnes qui nous reviennent de droit quand nous en avons besoin pour payer nos loyers, la scolarité de nos enfants et effectuer bien d’autres transactions. Pour votre gouverne, monsieur le gouverneur, de telles transactions, que nous honorons dans la pénibilité, se consignent en vert. Enfin, cessez de traiter les clients comme des va-nu-pieds ; nous sommes en 2021. Accueillez-nous – comme il se doit, dans le respect et la dignité – à vos centrales et vos succursales que nous enrichissons à travers nos dépôts. En voilà des missions dignes auxquelles nous vous invitons à vous y atteler !
La princesse, en détresse et en perte de vitesse
La sinécure rémunératrice au frais d’une princesse en détresse, violée, pillée et stressée, qui s’empresse tête détressée à lever sa robe déchirée pour exposer ses fesses sans graisse dans les salons, dans la rue, sous la dictature d’une extrême folie causée par la boulimie de ses fils indignes. En voici le panorama synthétique. Triste !
Dans un gâchis englobant, le système bancal snobe les pauvres, dérobe les récipiendaires des transferts et gobe l’épargne des commerçants. Ces capitaines de bas étage conçoivent un Bitkòb pour réunir les cons et les scélérats autour des blablablas à titre de distraction en des branle-bas, des ébats en des coups bas, des « À bas », des contre-bas et des débats économiques creux, sans fondement. Match à sens unique ; ils taclent, feintent, dribblent, lobent, marquent de la main en perçant le filet de la population dans la déloyauté, sous un arbitrage maison qui les bichonnent.
La Banque Centrale est complice et impotente dans le cambriolage des billets verts de la « classe moyenne » appauvrie en constatant sa sacoche remplie de billets rouges, semblables à des faux kòb tant ils ne valent rien. Par ailleurs, dans ce taux de change criminel, il s’opère – comme une intervention chirurgicale sans anesthésie – un échange involontaire et arbitraire duquel le vol à col blanc décolle et étend ses ailes en violant tous les protocoles de l’école classique de la finance moderne.
Le kidnapping, le crime, le blackout, le mensonge incessant, le gaspillage d’énergie à travers un CEP Dermalog illégitime, bourrés d’anonymes en mission risible d’un référendum constitutionnel pour envoyer le peuple délirium au sanatorium. Assez !
Aujourd’hui, crime financier organisé d’un système bancaire complice et impotent, l’institution de la rue Pavée doit être cessée d’être traitée comme une épave.
Trop, c’en est trop. Halte-là !
Carly Dollin
[1] https://lenouvelliste.com/article/227767/bitkob-le-nom-de-la-monnaie-centrale-digitale
[2] https://haitistandard.com/stabilite-macro-economique-et-politique-monetaire-le-gouverneur-de-la-brh-tente-de-rassurer-les-citoyens/