Le président de facto d’Haïti Jovenel Moise est accusé d’avoir détruit toutes les institutions publiques du pays en les réduisant en peau de chagrin. Rien n’est debout en Haïti, sauf la corruption et l’impunité, dénoncent ses nombreux détracteurs.

Dimanche 9 mai 2021 ((rezonodwes.com))–Alors qu’ un referendum illégal et des élections frauduleuses planifiées constituent aux yeux du PM de facto, Claude Joseph, « les deux principaux chantiers de 2021 » pour son patron Jovenel Moise, les dossiers de justice en souffrance depuis de nombreuses années, tel celui du rapport de la Cour sur la dilapidation des $4.3 milliards de fonds de Petro Caribe, sont relégués aux oubliettes de l’histoire. Personne n’en parle au sein du régime illégal PHTK qui cherche à imposer un referendum bidon sans aucune perspective d’avenir pour le pays, selon de nombreux analystes.

Le rapport de Petro Caribe issu par la Cour des Comptes, une institution d’Etat aux descriptions de tâches principales définies par la Constitution, parait être sans aucune valeur pour les autorités haïtiennes qui, ironiquement, confient illégalement la tache de rédaction d’une nouvelle constitution à un groupe de 5 individus dont l’un était déjà en contravention avec les lois de la République. Pour couronner le tout, un CEP constitué de neuf membres totalement acquis à la cause du pouvoir, est chargé d’organiser des élections générales biaisées à la base.

Pendant que le Palais National à Port-au-Prince met tout son poids dans la balance pour imposer un referendum bidon jusqu’à laisser un total sentiment d’impunité en pactisant avec des bandes de gangs criminels armés, pour diminuer à volonté sur leurs actes de kidnapping, en République Dominicaine, ces derniers mois, trois opérations de lutte contre la corruption se sont distinguées : Antipulpo, Caracol et Coral, et c’est cette dernière qui fait aujourd’hui les gros titres de l’actualité.

Selon la procureure générale Miriam German, loin de se comporter comme un servile commissaire de Gouvernement, du genre d’Haïti, depuis qu’elle a pris les rênes de cette institution, plus de 100 affaires de corruption ont été ouvertes, mais les joyaux de la couronne sont ceux déjà mentionnés pour leur taille et leur relation avec les échelons supérieurs du gouvernement précédent.

L’opération Antipulpo a eu lieu en décembre dernier et les personnes impliquées font actuellement l’objet de mesures coercitives, mais le plus important est que presque toutes sont liées d’une manière ou d’une autre à l’ancien président Danilo Medina, y compris deux de ses frères.

Quant à l’opération Caracol, menée en février, il s’agit d’un processus dans lequel sont impliqués d’anciens membres de la Chambre des comptes. Dans cette affaire, les délits reprochés sont l’entrave à la justice, la coalition de fonctionnaires, la falsification de documents publics, l’association de malfaiteurs, la complicité dans les délits de détournement de fonds, de fraude à l’égard de l’État et de blanchiment du produit d’actes de corruption.

À ce jour, aucune des personnes impliquées dans cette affaire n’a été appréhendée, mais les enquêtes se poursuivent. Par ailleurs, celle qui fait actuellement couler beaucoup d’encre est l’opération Coral, menée il y a deux semaines, dans laquelle les six prévenus sont accusés d’un prétendu réseau religieux-militaire de détournement de l’État.

Lundi prochain sera annoncée la mesure de coercition, après que le bureau du procureur ait demandé 18 mois d’emprisonnement préventif et ait demandé de déclarer l’affaire complexe. L’opération susmentionnée a pour centre le général de division Adan Caceres, qui était à la tête du corps spécialisé de la sécurité présidentielle et qui est actuellement à la tête de la garde du corps de Medina.

Mais sont également impliqués le colonel Rafael Núñez de Aza, le major Raúl Alejandro Girón, Rossy Guzmán (la Pastora), le sergent de marine Alejandro José Montero et le caporal Tanner Antonio Flete, fils de Guzmán.

Coral se complique de jour en jour et a ajouté des personnes qui surprennent le public, comme les cas de l’ancien chef de la Direction nationale du contrôle des drogues (DNCD), Felix Alburquerque, et celui du Corps spécialisé de sécurité touristique (Cestur), le général de brigade Juan Carlos Torres.

Les opérations Coral, Antipulpo et Caracol sont trois processus de lutte contre la corruption en cours auxquels le public prête attention en raison de leur portée et de leurs ramifications, et espère qu’à la fin du concours, la justice prévaudra. Un rêve tant souhaité également en Haïti par des millions d’haïtiens de voir Jovenel Moise, Michel Martelly, Jean Max Bellrive, Laurent Lamothe, Wilson Laleau prendre la route du parquet de Port-au-Prince et ou éventuellement celle du pénitencier national, pour répondre de leurs actes comme des présumés bénéficiaires et ou auteurs de dilapidation de fonds de Petro Caribe.

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