Haïti|Dictature et insécurité. Les Evêques critiquent le silence complice des autorités face aux kidnappings

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Jovenel Moise est bavard surtout pour parler pour ne rien dire, alors qu’au moins une centaine de personnes ont été kidnappées en Haïti au cours du mois d’avril écoulé.

Jeudi 6 mai 2021 ((rezonodwes.com))–Les Evêques catholiques d’Haïti ont critiqué jeudi le silence de certaines autorités trop occupés à planifier un referendum constitutionnel bidon, face à la multiplication des actes de kidnappings et l’impunité dont jouissent des bandes armées, notamment à Port-au-Prince.

Les religieux haitiens qui ont organisé jeudi des cérémonies d’action de grâce après la libération de cinq prêtres, deux religieuses et trois parents, enlevés le 11 avril, par les bandits 400 Mawozo, ont mis en garde contre la résurgence de ces cas qui touchent toutes les couches sociales, et même des citoyens étrangers.

La Conférence des évêques catholiques a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont fait preuve de solidarité et se sont joints aux appels de l’Église à la grève, comme un appel au gouvernement sur la situation du pays.

Outre les religieux et les laïcs, 80 autres personnes ont été enlevées au cours du mois d’avril pour exiger une rançon, un phénomène qui s’est amplifié à mesure que le pays s’achemine vers un referendum constitutionnel interdit et contesté par la majeure partie de la population, quitte à mettre Claude Joseph en défi de prouver que 80% d’haïtiens tombent d’accord avec le projet illégal d’un président sans mandat constitutionnel.

Le Centre d’analyse et de recherche sur les droits de l’homme (Cardh), a révélé cette semaine que les zones les plus touchées sont la capitale et ses environs, tandis que le centre de Port-au-Prince enregistre le taux le plus élevé d’enlèvements dans le pays.

Les organisations sociales critiquent l’inaction des autorités face à ces événements, ainsi que le peu de résultats des mesures adoptées par le gouvernement pour enrayer le phénomène.

Jeudi, la Jeunesse Montante a déploré la montée de l’insécurité, et interpellé les autorités de facto qui prônent un référendum constitutionnel bidon et des élections générales frauduleuses sans établir un climat de paix.

Pour sa part, le Premier ministre de facto, Claude Joseph, qui critiquait Michel Martelly et PHTK de vouloir le beurre et l’argent du beurre après, selon lui, l’organisation de deux tragédies électorales, a lié les enlèvements à la dimension politique, et a critiqué les auteurs présumés, dont il a assuré qu’ils ne pourraient pas prendre le pouvoir par les urnes.

Parallèlement, le Cardh a signalé près de 250 enlèvements depuis le début de l’année, soit le double du nombre enregistré au cours de la même période en 2020, et en particulier en avril, le nombre de cas a triplé par rapport au mois précédent.

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