Avec seulement 500 gourdes pour une longue journée de dure labeur, nous faisons appel a une révolution pour un changement, déclare Farah Bélizaire.
Vendredi 30 avril 2021 ((rezonodwes.com))–La Société Nationale des Parcs Industriels (Sonapi) créée par Jean-Claude Duvalier pour parvenir à « sa révolution économique » ratée en Haïti », servira samedi matin de point de ralliement aux protestations du 1er mai 2021 à Port-au-Prince.
« Nous attendons samedi dès 8 h tous les ouvriers et ouvrières des faktori pour venir exiger un ajustement de salaire« , a déclaré Farah Belizaire intervenant vendredi à l’antenne de radio Kisyeya. Mme Belizaire qui a dénoncé le salaire journalier de 500 gourdes comme un « salaire de misère« , a associé les industries de sous-traitance en Haïti à une « sangsue« , la cause, selon elle, de nombreuses maladies, notamment la tuberculose.
« Vinn di ke nou bouke« , a-t-elle soutenu tout en révélant que l’insécurité règne au sein des manufactures sous d’autres formes. Les femmes sont souvent l’objet d’agressions sexuelles de la part des superviseurs et la direction des Affaires Sociales ferme les yeux sur ces actes arbitraires. « Si l’Etat ne prend pas en main ses responsabilités, les patrons en profitent ».
Par ailleurs, un autre intervenant à l’émission de « Di’m Ma Di’w », a martelé que la marche du samedi 1er mai, jour de la Fête du Travail, sera marquée dans les annales de l’histoire en Haïti et la postérité en parlera encore.
« En Haïti, l’Etat fait preuve de son existence quand, seulement, nous voulons entamer une journée de grève, à ce moment, il envoie des policiers pour nous matraquer et nous bombarder de gaz lacrymogènes« , a-t-il lancé.
Farah Bélizaire a qualifié de « mensonge » des interventions du gouvernement disant que « Leta ap bay ouvryè yo manje a kat asirans« .
« Des patrons ne versent pas leur cotisation à Ofatma, en plus Ona n’accorde pas effectivement des prêts à l’age de 55 ans« , ont déclaré les intervenants qualifiant d e scandale le comportement affiché par certains patrons des faktoris ou industries de sous-traitance.
« S’il y a une fête du Travail le 1er mai c’est pour les patrons qui vont passer le week end à la plage. Il n’y aucune différence entre les industries de sous traitance en Haïti. C’est l’esclavage moderne« , ont affirmé les syndicalistes appelant à une « révolution » pour changer les donnes et chambarder le système représenté actuellement par Jovenel Moise.

