Haïti|Dictature. L’Église catholique met fin vendredi à trois jours de protestation suite aux enlèvements des religieux

0
1159

Le porte-parole de la PNH annonce qu’aucun bandit arrêté auparavant par les forces de l’ordre n’a été servi comme monnaie d’échange pour la libération de 3 des 10 religieux et laïques kidnappés par les gangs 400 Mawozo.

Question : ce même porte-parole n’avait-il pas lui-même, sur instruction de Léon Charles (PHTK), annoncé l’arrestation de 19 personnes pour faux Coup d’Etat ou complot contre la sûreté de l’Etat au matin du 7 février 2021 ? Mais qui croire dans ce pays considéré comme le seul et unique état-voyou de la Caraïbe !

Haïti traverse une profonde crise politique, économique et sociale, qui s’est manifestée par le report des élections, une insécurité alimentaire accrue et l’émigration de milliers de personnes. C’est l’héritage de Jovenel Moise qui a institutionnalisé la corruption et fait du « mensonge, un art de gouverner« , selon un organisme de droits humains basé aux Etats-Unis.

Samedi 24 avril 2021 ((rezonodwes.com))–Vendredi, les activités ont ralenti dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince en raison de la fermeture des universités, collèges et autres institutions catholiques qui réclament la libération des religieux enlevés par la bande armée des 400 Mawozo.

Vendredi midi, les cloches de toutes les paroisses catholiques à Port-au-Prince et en province ont sonné et l’adoration des saints-sacrements a eu lieu.

Cette journée a marqué la fin d’une grève de trois jours entreprise par l’Église catholique pour protester contre la dictature des actes de kidnapping en Haiti, depuis l’expiration du mandat constitutionnel de Jovenel Moise, le 7 février 2021.

Pendant les deux premiers jours, les prêtres ont célébré la messe « pour la libération des kidnappés, leur conversion et pour la libération d’Haïti », selon une note de la Conférence Episcopale des évêques haitiens.

Jeudi, un religieux et deux religieuses qui faisaient partie des neuf otages ont été libérés par les bandits armés. Deux religieux français se trouvent toujours parmi le groupe d’otages. La police, pour couper court aux rumeurs, a annoncé vendredi n’avoir entamé aucune négociation avec les gangs 400 Mawozo pour obtenir la libération des 3 otages, contre la relaxation d’un bandit emprisonné depuis quelque temps. Un démenti qui a du mal à faire son chemin quand l’on sait que la police sur ordre du Palais national avait incarcéré environ une vingtaine de citoyens sous le fallacieux prétexte de coup d’Etat en gestation dans la nuit du 6 au 7 février 2021.

Cette semaine, la presse locale a rapporté au moins 10 cas d’enlèvements en Haïti. Les familles et les proches des victimes ont lancé un appel à la radio pour que les bandits les libèrent.

L’enlèvement des religieux, le 11 avril dernier, a précipité la démission du premier ministre de facto Joseph Jouthe, auquel a succédé son chancelier de facto, Claude Joseph, se donnant pour principale mission de réaliser un referendum constitutionnel bidon interdit et contesté par des millions de citoyens.

Depuis la fin de l’année 2019, Haïti fait face à une vague d’enlèvements sans précédent dans toute son histoire, puisque ces crimes se produisent quotidiennement et toutes les catégories de la société en sont victimes, devant l’impuissance des autorités accusées d’être à la base de la fédération des gangs G9 alliés.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.