Carnaval national/Cayes : Un Dimanche-Gras réussi et sans de grands incidents avec 1600 policiers pour assurer la sécurité des festivaliers et de deux présidents et leur Première Dame. « L’événement est de taille. Visiteurs ! amusez-vous sainement » a lancé l’ex-président Michel Martelly perché sur un camion pour prêcher les bienfaits du Carnaval
Les Cayes, lundi 27 février 2017 ((rezonodwes.com)).- En présence de M. Jovenel Moise qui a viré le dos au Maire de la Capitale, pour prouver sa nette préférence pour le « Carnaval National des Cayes » au premier Jour-Gras, faisant les quatre volontés de son mentor Michel Martelly, sous des mille feux d’artifices dans le ciel clairsemé de la Métropole du Sud, les Cayens ont bien démarré dimanche, leur premier Jour-Gras 2017.
Ils étaient des dizaines de milliers de personnes dans les rues des Cayes, a constaté l’envoyé spécial de Rezo Nòdwès, qui a rapporté également que les festivités se sont déroulées sans de grands incidents majeurs. Aux hôtels de la ville et des zones environnantes, les chambres venaient à manquer.
En dépit d’une fine pluie qui s’abattait sur la ville, le défilé des 14 groupes musicaux, est arrivé à la fin de leur parcours, sous l’œil vigilant de plus de 1500 policiers qui azssurent la sécurité des fêtards au-delà de Mardi-Gras, à minuit.
Parmi les groupes attendus sur le circuit carnavalesque, se trouve celui de Sweet Micky qui n’a pas pu évoluer à Port-au-Prince, l’année dernière au terme de son mandat présidentiel controversé, avec des élections bâclées et inachevées. « L’ événement de ce soir est de taille » a lancé l’ex-président-chanteur Michel Martelly qui souhaite qu’avec « moins de désordre, il y a aura plus de succès, plus de réussite pour les Cayes, le Sud en général ».
Cependant, l’ancien président n’a rien dit à propos des bénéfices tirés par la ville des Cayes, lors de l’organisation de son premier « Carnaval National » en 2012. « Aux visiteurs, amusez-vous sainement », a recommandé le chanteur de Sweet Micky, très adulé par une foule en délire, massée aux abords de son char allégorique, protégé comme une forteresse.
« Amusez-vous dans l’ordre et la discipline », un beau souhait du président Martelly, pour les 2 autres jours-gras à venir tout en sachant bien les mécontentements soulevés par l’organisation de ces nuits festives, sous les ruines de l’ouragan Matthew. Très critiqué par les medias étrangers au point que Le Parisien du 26 février, titre « Haïti: le carnaval n’est pas du goût des sinistrés de l’ouragan Matthew ». Martelly a avancé que « avec la réussite du Carnaval, c’est Haiti qui marque un bon point, non pas uniquement les Cayes ».
A la capitale, non loin du Palais national, les festivaliers en ont eu aussi pour leur compte. Leur maigre défilé avec moins de 10 chars allégoriques, et plusieurs groupes à pied, sur un parcours d’ambiance raisonnable, était mieux qu’une Port-au-Prince moribonde comme ce fut en 2012 où même le bruit d’un tambour battant était interdit par le pouvoir en place Tèt Kalé, version 1.
Jour J +2, les décibels, après moins de 12 heures de pause, vont faire vibrer « le béton » aux Cayes quand les visiteurs reviennent de la plage de Gelée. Quant à Port-au-Prince, avec la musique de « Sexy Pentad », il y aura des absences du parcours qui ne seront même pas remarquées, ont noté d’avance des internautes qui commentaient sur le premier Jour-Gras à la capitale.

