Carnaval du Brésil : Le cœur n’est pas à la fête dans plusieurs villes du Brésil, cette année. Période de récession oblige. Certaines villes priorisent les besoins de première nécessité aux déhanchements
L’allocation des budgets étant nettement réduite, plusieurs villes du Brésil se sont vues obligées de se démarquer de ces belles réjouissances populaires en laissant à Rio, le droit de faire « son Carnaval » comme à l’accoutumée. Un carnaval qui rapporte gros avec l’abondance des touristes qui y débarquent pour admirer les couleurs et entendre la musique sans des obscénités qui rabaissent la grandeur des femmes.
Les artisans et des musiciens de samba se plaignent amèrement d’un manque à gagner, pourtant le Brésil est la première puissance économique de l’Amérique du Sud. « Avec le carnaval qui s’approche, cet endroit devrait être bondé de badauds, de passants au rythme du samba, pendant que la ville mette les dernières touches pour l’organisation de la compétition annuelle des défilés », a commenté un habitant de Porto Ferreira, interrogé par New York Times.
« Cette fièvre de rue ne sera plus ressentie ici cette année, car les autorités de Porto Ferreira, ont éliminé les parades, faute de budget », a-t-il ajouté d’un air regrettant.
Les Brésiliens qui ont élu des dirigeants pour des guides et non pas comme des chefs pour venir s’enrichir à leur dépends, bien qu’il y ait toujours un prix à payer pour la corruption et les détournements des fonds publics dans ce pays, font face à la plus dure récession vécue en 20 ans. Des édiles des villes, pour la plupart petites ou moyennes en terme de population, ont tous décidé en 2017 de ne pas dépenser un seul centime pour des célébrations du carnaval. Donc, cette année, les yeux sont braqués davantage sur Rio.
Au lieu de dépenser de l’argent juste pour les déhanchements quand les problèmes demeurent, au surlendemain des festivités carnavalesques, les autorités brésiliennes ont concentré leur budget sur la destruction des moustiques responsables de la propagation du virus du Zika.

