Haïti | Solidarité avec les policiers : Nouvelle journée de tension dans une capitale tournant au ralenti

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Les sentiments anti-PHTK, les tendances contre les agissements du haut-commandement qui ont fait le lit de la rébellion policière restent encore vivaces. Vingt-quatre heures après le défilé dans les rues des « Fantômes 509 », la vie ne reprend toujours pas à Port-au-Prince

Jeudi 18 mars 2021 ((rezonodwes.com))– L’horizon de flammes incandescentes domine, ce jeudi 18 mars, le Carrefour de l’Aéoport reconverti Carrefour de la Résistance.

Des militants politiques déterminés à accompagner les policiers dans leurs revendications, ont dressé des barricades de pneus, de pierres et de détritus pour entraver la circulation automobile. Des agents de l’UDMO montent la garde dans l’espace voisin du Sous-commissariat du Carrefour de l’Aéroport, sans pour autant intervenir.

Aucune initiative pour réprimer les militants qui menacent des automobilistes n’a été engagée par les forces de l’ordre. Les policiers restent en attente des dérives des citoyens. Des usagers de la voie publique, des passants pressaient les pas pour éviter le conglomérat du bas de Delmas.

Sur l’autoroute de Delmas, dans l’intersection de Delmas 32, le trafic en commun a été sévèrement perturbé par des motocyclistes. Des manifestants ont fermé cette voie à la circulation en installant des carcasses de véhicules, des débris métalliques sur la chaussée.

La récupération des cadavres des policiers tués par des bandits à Village de Dieu, le départ de Jovenel Moïse et la démission du directeur général ai de la Police nationale d’Haïti, Léon Charles, entre autres, sont exigés par les protestataires.

Sur le Boulevard Toussaint Louverture, la présence policière a été discrètement remarquée. Un véhicule blindé s’immobilise devant le bâtiment logeant la Universal motors. Parallèlement, des civils du quartier de Simon Pelé font également le va-et-vient devant les ruines de l’entreprise attaquée et pillée par des inconnus, dans l’après midi du mercredi.

En milieu de journée, sur la toile, des rumeurs persistantes sur une possible manifestation des « Fantômes 509″ dans les rues de la capitale ont contraint des commerçants à plier bagages. Des trottoirs de Delmas ont été vidés de  leurs occupants en raison d’appels incessants au  »dechouckage », signalent des citoyens.

L’administration publique et les écoles ont connu une paralysie quasi-générale pour une deuxième journée consécutive. Certains centres universitaires qui tentaient d’ouvrir leurs portes ont dû réévaluer leur décision pour s’adapter au contexte sociopolitique fragile.

Hervé Noëlvevenoel@gmail.com

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