Port-au-Prince, mercredi 15 février 2017 ((rezonodwes.com))– La république d’Haiti Chérie, Haiti Thomas, Haiti tout court, a été toujours un pays de paradoxes, et il semble que ce n’est pas demain que l’on pourra assister à un quelconque changement au niveau de cette situation.
Au plus fort d’une crise économique dominée par une décote exagérée de la monnaie nationale, d’une inflation grimpante et de projections les plus sombres pour la croissance économique, les dirigeants n’ont rien trouvé de mieux qu’à offrir à une population affamée des semaines de réjouissances constituées de week-end d’exercices pré-carnavalesques et de diverses nuits de carnaval, un peu partout à travers le pays.
Loin de déconcentrer les services publics ou de réaliser la décentralisation tant réclamée par les intellectuels des régions, les nouveaux maîtres du pays se lancent dans une véritable démocratisation du Carnaval. Les annonces se suivent et s’intensifient comme pour signifier aux analystes grincheux que les chefs ont décidé,… Point Barre!
Ainsi, outre le traditionnel carnaval de Jacmel et les trois jours gras de Port-au-Prince, consacrés par l’histoire, les Cayes ont reçu l’appui indéfectible du nouveau pouvoir Tet Kale, et, les maires de Pétion-Ville, Carrefour, Tabarre, Croix des Bouquets, Gonaives, etc…ont décidé de ne pas rester sur le banc de touche de la bamboche en annonçant que l ambiance sera au maximum dans leurs communes respectives et à des dates différentes.
Pourtant, les hôpitaux de la république ne peuvent pas fonctionner et les infortunés malades ne peuvent pas même bénéficier de pansements, faute de moyens financiers. Des milliers de professeurs ne peuvent recevoir leurs salaires et des salles de classe de certaines écoles publiques restent sans enseignants, toujours faute de moyens financiers.
