ULCC – Coût US$1 350 000. Le programme « Chanje Metye Chanje Lavi », initié par Martelly, est classé dans la catégorie « prêts improductifs » de la BPH et révélé être un « véritable gaspillage de fonds publics », décrit ULCC

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Texte I de III – Un rapport de l’ULCC révèle un stratagème scandaleux dans des prêts accordés à Jovenel Moise par la Banque publique BPH.

Texte II de III – Haïti|BPH-Corruption – Alors que l’ULCC a recommandé des poursuites pénales contre Myriam Jean, Jovenel Moise la place à la tête du ministère du Tourisme.

Texte III de III – ULCC – Coût US$1 350 000. Le programme « Chanje Metye Chanje Lavi », initié par Martelly, est classé dans la catégorie « prêts improductifs » de la BPH et révélé être un « véritable gaspillage de fonds publics », décrit ULCC

Dimanche 7 mars 2021 ((rezonodwes.com))–Le programme « Chanje Metye Chanje Lavi » a présenté de « très graves anomalies« , a révélé ULCC dans son rapport de l’enquête réalisée en 2016 à la Banque Populaire Haïtienne (BPH). Les prêts accordés aux bénéficiaires de ce programme, ont décelé les auditeurs de l’Unité de Lutte Contre la Corruption, ont été réalisés « au mépris de normes en vigueur dans le Manuel de Procédures de crédit établi » par la BPH.

L’administration Michel Martelly-Evans Paul (Tèt Kale I) n’a pas tenu ses promesses de placement à la BPH de 50% du montant alloué aux bénéficiaires, trop content de faire de la propagande avec des autobus donnés en « cadeau » à des anciens laveurs de véhicules au Champ-de-Mars, pour la plupart, sans expérience de conducteur, qui, selon l’ULCC, leur capacité financière et leur solvabilité n’ont pas vraiment été prises en compte dans la mise en place du Programme « Chanje Meye Chanje Lavi« .

« Le fonds de garantie que la BRH s’était engagée à mettre en place, soit 50% du montant alloué aux bénéficiaires, n’a jamais été constitué s’il faut tenir compte des déclarations faites par Marie Gesly LEVEQUE, ex-Directrice Générale de la BPH« , a précisé le rapport.

L’enquête a révélé que suivant le Protocole d’Accord, trois (3) institutions devraient être impliquées dans la mise en œuvre de ce programme, à savoir, en tout premier lieu, le Ministère des Affaires Sociales chargé désigner les 72 bénéficiaires et d’assurer leur formation en matière de conduite automobile. Secundo, la Banque de La République d’Haïti (BRH) qui s’est engagée à garantir à hauteur de 50% le financement du projet totalisant US $ 1,350,000.00. Enfin la troisième partenaire en lice est la Banque Populaire Haïtienne (BPH) qui était appelée à financer l’achat des autobus, à fournir des informations fiables et détaillées concernant les prêts accordés,les garanties obtenues directement des bénéficiaires et les mesures nécessaires pour la sauvegarde des garanties.

Or, il se trouve aujourd’hui, que les crédits accordés dans le cadre du défunt-programme « Chanje Metye Chanje Lavi » sont classés parmi les prêts improductifs du portefeuille de crédit de la BPH. De fait la banque n’est pas en mesure de recouvrer l’argent parce que les bénéficiaires ne sont pas capables de rembourser leur dette, lisons-nous dans la conclusion du rapport de l’ULCC.

Les clauses dudit Protocole d’Accord n’ont jamais été respectées, a confirmé l’ULCC révélant la légèreté avec laquelle le régime Tèt Kalé I et II a manœuvré les fonds du trésor public et qu’aujourd’hui, non seulement, il n’a d’explication à fournir, fort de l’appui de l’international, les personnages participant à ce désastre et crime financier sont encore membres de l’administration publique, tel est le cas de Myriam Jean, parachutée au ministère du Tourisme, en dépit des poursuites pénales recommandées par l’ULCC à son encontre.

L’ULCC a fait remarquer que la copie remise a la commission d’enquête par la BPH n’a pas été signée par les acteurs impliqués dans le projet mettant en doute « la validité même de ce document ».

Il est important de souligner que moins de deux ans plus tard, les 72 autobus que Michel Martelly a confiés à des jeunes, le vendredi 16 Janvier 2015, étaient remarqués en nette diminution sur les circuits habituels. « Ils étaient de très mauvaise qualité« , avaient confié des chauffeurs-propriétaires.

Made in China, les autobus de Martelly « pou chanjé la vi », étaient un véritable casse-tête chinois. L’on sait aujourd’hui que le coût de chacun de ces véhicules est de US$22.000 et que le chauffeur-propriétaire devait verser quotidiennement plus de 1150 gourdes (monnaie locale) à la banque qui entame déjà des saisies pour recouvrement de dettes. Le plus grand perdant, la BPH, déclarée quelques années plus tard en « faillite technique », comme l’a indiqué en détail le rapport de l’ULCC encore gardé dans les tiroirs, car les Tèt Kale sont des intouchables et ne sont pas justiciables.

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