Pérou/Corruption : Le gouvernement Péruvien offre 30.000 $ de récompense pour la capture de Alejandro Toledo, un ancien président de la République. Le crime reproché : trafic d’influence et blanchiment d’argent
Lima, samedi 11 février 2017 ((rezonodwes.com)).- La rédaction de cette dépêche a de quoi faire rire ou même rêver les haïtiens qui pensent intouchable tout ancien dirigeant d’ Haiti, avec le cas le plus récent de Jean-Bertrand Aristide qui a boudé une convocation d’un juge ou de l impossibilité de juger Jean Claude Duvalier. Toutefois, un dossier d’inculpation de blanchiment d’argent n’est pas une mince affaire pour continuer à se couvrir de lauriers roses.
Le service d’Interpol est touché de l’avis de recherches lancé par le ministère de l’Intérieur du Pérou qui a publié vendredi une liste des criminels les plus recherchés au pays. Le nom du premier président indien du Pérou,Alejandro Toledo, y est figuré et une prime de 100.000 soles (30 000 $) sera offerte à quiconque ayant communiqué des informations menant à sa localisation et son arrestation, selon les autorités péruviennes.
Selon les informations recueillies par Rezonodwes sur la page de la « Comisión Evaluadora de Recompensas », « la récompense sera offerte à toute personne ayant communiqué l’endroit exact pour la capture de l’ancien président » qui a dirigé le Pérou de 2001 à 2006.
Les faits qui remontent à plus d’une décennie, contrairement aux Haïtiens qui font peu de cas des dossiers de corruption évoqués dans le rapport de la Commission-Latortue et l’Ucref, rapportent que l’ ancien président Toledo avait reçu, selon le ministre de l’Intérieur, quelques 20 millions $ d’une entreprise de construction brésilienne Odebrecht, pour lui faciliter des contrats.
« Nous avons déclenché l’alerte rouge d’Interpol, le dossier a pris une autre tournure, depuis vendredi soir. Maintenant tout dépend du temps pris par Interpol de France » a déclaré le ministre Basombrio ajoutant avoir informé Interpol qui évalue la requête.
Le Pérou dont le système judiciaire ne marche pas au ralenti, a publié sur un site internet la photo de l’ancien chef d’Etat corrompu, ainsi est reproduite la nature des crimes dont il est accusé. ironie de l’histoire, le nom du président est inséré sur la liste de plusieurs autres évadés criminels au Pérou.