Près de la moitié des personnes desservies par un réseau 4G ne sont toujours pas connectées

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Près de la moitié des personnes desservies par un réseau 4G ne sont toujours pas connectées, principalement en raison du coût élevé de l’accès à l’Internet

L’UIT et l’A4AI publient un rapport sur l’accessibilité financière des services TIC en 2020


Les TIC au service du développement durable | Large bande/Connectivité


Genève, 7 mars 2021 ((rezonodwes.com))–

Selon un nouveau rapport de synthèse de l’UIT et de l’Alliance for Affordable Internet (A4AI), le coût élevé de l’accès à l’Internet par rapport au revenu demeure l’un des principaux obstacles à l’utilisation des services des technologies de l’information et de la communication (TIC) à travers le monde. Si l’on tient compte des disparités en termes de revenu, un abonnement au large bande mobile avec au moins 1,5 gigaoctet de données coûte environ quatre fois plus cher dans les pays en développement que dans les pays développés.

Le rapport « The affordability of ICT services 2020 » (Accessibilité financière des services TIC en 2020) contient une analyse relative à cinq catégories, à savoir le large bande mobile, le large bande fixe, les forfaits de téléphonie mobile et de données pour un faible niveau d’utilisation, les forfaits de téléphonie mobile et de données pour un niveau d’utilisation élevé et les forfaits de téléphonie mobile cellulaire à faible niveau d’utilisation. Les prix des services dans les cinq catégories ont continué de baisser lentement, mais de façon constante au cours de l’année écoulée.

Les pays en développement sont les principaux moteurs de cette baisse des prix au niveau mondial. Cependant, un écart profond subsiste entre les pays développés et les pays en développement sur le plan de l’accessibilité financière. Bien que les réseaux 4G couvrent des zones correspondant à environ 85% de la population mondiale, près de la moitié des personnes desservies par ces réseaux n’étaient toujours pas connectées en 2020.

« La tendance à la baisse des prix du large bande fixe et mobile est encourageante, mais nous devons intensifier nos efforts pour faire baisser les prix dans les pays en développement », a déclaré le Secrétaire général de l’UIT, M. Houlin Zhao. « À l’heure où la pandémie de COVID-19 a donné un nouvel élan à la transformation numérique, nous devons permettre à tous d’avoir accès à l’enseignement, au travail, aux services de santé, au commerce et aux services d’administration publique. L’infrastructure que nous mettons en place vise à garantir un avenir meilleur et non uniquement à faire face aux périodes difficiles ».

Conformément à l’objectif 2 de la Commission des Nations Unies « Le large bande au service du développement durable » à l’horizon 2025, les services large bande d’entrée de gamme ne devraient pas coûter plus de 2% du revenu national brut (RNB) mensuel par habitant dans les pays en développement. En 2020, le prix médian global des services mobiles large bande d’entrée de gamme, correspondant à 1,7% du RNB, était conforme à cet objectif. Néanmoins, le prix médian des services fixes large bande d’entrée de gamme (au moins 5 Go) était largement supérieur à l’objectif, s’établissant à 2,9% du RNB par habitant.

Selon le rapport, dans les pays en développement, le prix médian du large bande représente 2,5% du RNB par habitant, contre seulement 0,6% dans les pays développés. Au cours de l’année écoulée, six économies de plus ont atteint l’objectif relatif à l’accessibilité financière: sur les 190 économies étudiées dans le rapport, 106 ont atteint l’objectif, tandis que dans les 84 autres, les prix sont supérieurs à la cible de 2%.

Mme Doreen Bogdan-Martin, Directrice du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT, a déclaré: « Dans la majeure partie des pays les moins avancés (PMA), le prix des services TIC demeure prohibitif, même pour les offres d’entrée de gamme. Malgré la baisse du prix médian au cours de l’année précédente, le prix des formules large bande mobile pour les données uniquement était inaccessible dans 39 des 43 PMA, tandis que le prix des formules large bande fixe était inaccessible dans 32 des 33 PMA pour lesquels des données sont disponibles. » 

Le prix médian des services fixes large bande s’établissait à 1,2% du RNB mensuel par habitant dans les pays développés, mais était beaucoup plus élevé dans les pays en développement, s’établissant à 4,7%. Le prix était inférieur à 2% du RNB dans 67 des 178 économies pour lesquelles ces données ont été collectées, et supérieur à ce seuil dans les 111 autres économies.

« Ces données montrent clairement que nous devons sans plus tarder accélérer les progrès accomplis pour lever les obstacles financiers liés aux services Internet », a déclaré Mme Sonia Jorge, Directrice exécutive de l’A4AI. « La pandémie souligne non seulement l’importance majeure de l’accès à l’Internet dans le monde d’aujourd’hui, mais elle met aussi en évidence l’ampleur des inégalités qui subsistent sur le plan numérique. Nous devons mener une action ambitieuse et coordonnée afin d’offrir à tous une connectivité efficace et abordable, en ciblant en particulier les groupes qui sont le moins susceptibles d’être connectés, notamment les populations pauvres, les habitants des zones rurales, les femmes et les habitants des pays les moins avancés. À l’heure où le monde devient de plus en plus numérique, il est plus urgent que jamais d’étendre la connectivité au profit de tous ».

Le changement le moins notable au cours de l’année écoulée concerne les services fixes large bande, qui constituent la catégorie la plus coûteuse parmi celles étudiées. Toutefois, cette stabilité apparente des prix ne reflète pas les diverses améliorations qui ont été apportées récemment sur le plan de la qualité. Dans les pays développés, le débit médian des forfaits d’entrée de gamme est passé de 30 à 40 mégabits par seconde (Mbit/s) l’année dernière. Dans les pays en développement, il n’est passé que de 3 à 5 Mbit/s.

C’est en Afrique que la baisse des prix a été la plus significative dans les cinq catégories en termes relatifs, bien que les prix médians demeurent largement supérieurs aux prix dans les autres pays du monde. En règle générale, les écarts au niveau régional sont moins profonds que ceux entre les économies présentant différents niveaux de revenus.​

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