Haitian Lives Matter !

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Jour J-1, à moins de 24 heures de la grande date troublante, turbulente et schizophrénique du 7 février 2021, les nerfs entre protagonistes et antagonistes sont chauffés à blanc. Le président à l’esprit ambigu et exigu grimace, efface, remplace, menace et agace dans sa condescendance Apredye en do-re-mi-fa-sol qui monte crescendo. « Adje » !

Dans la déloyauté, l’illégalité et la méchanceté, le damné et condamné – qui dessinera le parcours infâme de la présidence à la prison – fait le « taureau grondé » en des acrobaties Gwovan-Ti-Lapli ; car il se sent confiant derrière des Babekyou, Arnel, Tizo, Mawozo et Ti-Lapli qui sèment la terreur au terroir, à son profit.

Son excellence monsieur Moïse, par votre incompétence, connivence et impotence, trop de sang d’innocents a déjà coulé dans une sentence imméritée. Haïti n’en peut plus. Il faut une halte-là à cette dégénérescence. Ce 6 février 2021, aujourd’hui-même, vous devez prononcer un discours de mea culpa pour éviter une fin chaotique dans un bain de sang au détriment de notre république historique. Surprenez la raison cette fois-ci dans une oraison salvatrice. La patrie vous saurait gré et vous accorderait circonstance atténuante. Merci d’avance, monsieur l’ancien président !

Dépourvue de leadership et de vision, l’opposition radicale joue le même jeu dangereux et les mêmes anti-jeux de la politique de la terre brulée. Elle n’inspire pas non plus confiance à la population exaspérée qui a déjà promis dechoukaj, lynchage, déboitage, lapidation et décapitation à ses bourreaux séculaires. La sagesse, la justesse et la tendresse nous invitent à éviter ce naufrage abyssal que seul un discours d’adieu du président pourrait empêcher.

Dieu merci que de multitudes réflexions et propositions muries ont été produites dans la célérité par de nombreuses entités de la société civile en vue de monter un gouvernement de transition avec la feuille de route de restaurer l’autorité de l’Etat, assurer la sécurité, nettoyer les écuries d’Augias et organiser des élections honnêtes et crédibles. Il y a toujours de l’espoir.

La communauté internationale, jouez votre partition de dignes protectrice de la vie

Face à ce risque astronomique d’une fin apocalyptique pointée à l’horizon brouillé, nous voudrions interpeller la persuasion, la dissuasion et une intrusion bien orientée de la communauté internationale pour cette fois sauver Haïti d’une tragédie cyclopéenne. Mesdames, messieurs les représentants des ambassades, des organisations bilatérales et multilatérales, prière d’indiquer la porte de sortie à ce Moïse qui ne fait que conduire la population à l’abattoir.

A l’instar de vos femmes, vos maris et vos enfants, c’est du sang qui coule dans les veines des âmes perturbées de la population haïtienne mille fois bafouée. Faites honneur au Créateur en vous engageant rapidement à faire rétablir la paix et la lumière sur Haïti. De votre lieu de barons et de patrons de ces cons et aliborons transformés en démons au timon des affaires politiques de la nation, vous pouvez concrétiser ce projet digne de gens dotés de cœurs.

Brandissez vos bâtons pèlerin, aidez-nous à prendre la direction du Canaan en nous débarrassant de ce mauvais Moïse qui vacille dans la rature, l’imposture et la sinécure onéreuse entre Pèlerin et champ de Mars. Après cette mission noble de déguerpir l’ineptie, la scorie et la flagornerie de la bulle officielle pervertie et gonflée dans une ectopie en perdition, vous pouvez certainement laisser agir la transition dans la souveraineté. Le peuple haïtien vous en sera reconnaissant.

Au cours de cette transition et après les élections, vos actions, contributions et coopérations fraternelles seront bienvenues. Mais, pensez à enterrer vos pratiques de complicité et d’ingérence exprimées dans une factice omniscience et omnipotence de suprématie occidentale. Chapeau bas pour les œuvres sociales que vous avez accomplies en facilitant la construction d’une expertise diversifiée en des domaines clés à des peuples dans le besoin, dont notre chère Haïti. Vos programmes de franche coopération, d’échanges culturels, de support logistique, financier, de renforcement institutionnel et du capital humain, ont amplement contribué à l’épanouissement de nombreuses familles pour gravir des échelons de la mobilité sociale.

Les savoirs, savoir-faire et savoir-être auxquels vous avez participé demandent à être mis au service de la patrie, au profit de toutes les couches sociales, particulièrement des plus vulnérables. Au terroir et à la diaspora, Haïti détient des hommes et des femmes dignes, honnêtes et compétents pour assurer son destin. D’ailleurs, vous avez investi énormément à leur formation. Une niche importante de telles personnalités remarquables se sont prouvées dans les arènes académiques, économiques et politiques chez vous, au profit de vos communautés. Education, santé, politique, sport, culture, les Haïtiens ont intégré et réussi dans tous les secteurs décisifs de la vie notamment au Canada et aux Etats-Unis. Une importante quantité de cerveaux bien formés au bercail sont également épris de maturité, de vivacité et du sens de la vérité pour sortir notre société de l’obscurité, l’insalubrité et l’insécurité multiforme.

Avec les axes stratégiques sous sa direction, ce solide capital humain que constituent des citoyens et citoyennes de l’interne et de l’externe peut concerter et collaborer à exécuter la feuille de route de la prospérité partagée, en donnant le bon ton, en rétablissant un climat de confiance général dans la cité, en attirant les investissements locaux et étrangers. En guise de supplication, laissez à cette matière grise moralisée, humanisée et bien aiguisée, d’optimiser les opportunités afin de cristalliser les rêves du bien-être collectif au bénéfice de son pays d’origine.

Au moment opportun, ces nouveaux interlocuteurs politiques peuvent solliciter vos concours, toujours dans l’autonomie, car aucun pays ne saurait fonctionner en vase clos. Mais, de grâce, terminez avec vos dictées diplomatiques et politiques qui hypothèquent les valeurs et les richesses tangibles et intangibles de notre nation prospère mais volontairement appauvrie par de faux-amis, des avares et des prédateurs. Donnez une chance à Haïti !

Le temps de l’engagement citoyen

Le sophisme et le cataclysme idéologique de sous-estimer le poids de la politique dans les projets publics ont pour répercussions néfastes de voir le navire sévèrement percuté au risque de chavirer dans l’oppression, la dépression, la perversion et des successions de dépossessions.

L’apocalypse frappe à notre porte ; la patrie est en danger. Il nous faut une nouvelle partie planifiée dans une gouvernance avisée coiffée par la science et la conscience afin d’essuyer le tableau macabre de notre patrie pétrie par l’ineptie inédite. En de telles circonstances de flous politiques, l’honnêteté et la compétence sont interpellées à s’armer de courage et du sens de service public pour défendre les intérêts supérieurs de la nation en péril. Ce n’est pas une option ; mais une obligation.

Hypothèse confirmée avec Donald Trump d’un côté qui a saboté les institutions américaines et l’ingénieur Moïse de l’autre qui a galvaudé tous les acquis démocratiques de notre république historique. Haïti a piteusement culbuté pendant toute une décennie sous la domination orageuse et outrageuse d’un pouvoir merdique, sadique et cynique. 2010-2020, le pire épisode de l’existence de notre nation libre et souveraine. Sous l’emprise de la traitrise, de la bêtise et de la crise incessante, la devise nationale est brutalisée, atomisée et dévitalisée sous la dictature stupide du sens dessus dessous, du contresens, du non-sens et du sans-sens.

Puisque la nature a horreur du vide, si les gens de bien ne s’engagent pas dans la politique, alors ne soyons pas étonnés de constater que ce sont des dealers, des kidnappeurs, des criminels, des imposteurs, usurpateurs et dilapidateurs qui prennent la parole à titre de représentants, interlocuteurs et leaders au nom des plus de 11 millions au bercail et des 4 millions à la diaspora.

Quand les universitaires, les professionnels dignes, les professeurs, les doyens, les hommes et les femmes dignes d’un pays vous disent : Ah non, moi, je ne fais pas de la politique active ; je n’aurais jamais sali mon prestige en me frayant une place à un poste de magistrat, député, sénateur, etc., alors l’inculture, la fracture, l’injustice, la facticité, la nocivité, la risibilité et l’immoralité envahiront toujours les sphères décisifs de l’administration publique. Les magistrats, directeurs, députés et sénateurs sans lecture ni écriture à qui est confiée la difficile mission de réfléchir, évaluer, analyser et valider les projets de sociétés, n’est pas un paradoxe. C’est tout simplement le résultat catastrophique de la déraison des êtres doués de raison qui claironnent en des oraisons tonitruantes que la politique est faite pour les gens sales de corps et d’esprit.

Pourtant, en laissant le champ politique libre et accessible à des cons, des caméléons, des aliborons et des démons, c’est une hypothèque très risquée, voire un mauvais sort que nous jetons sur la santé, la sécurité, l’éducation, le loisir, la culture ; et donc le bien-être collectif. Le règne médiocratique du PHTK en constitue l’exemple le plus éloquent. Corruption, Perversion, Gangstérisation, Décapitation, les malversations et les dérives sociales ont pris une allure croissante. Haïti en a vu de toutes les couleurs.

En effet, lui qui devait apporter de l’eau à mettre sur le feu, il souffle plutôt sur les braises. Lui qui devait calmer les tensions à travers des paroles d’espoir, de paix, de solidarité et d’amour ; pourtant, il promet accidents et décapitations aux forces dialectiques et maïeutiques qu’il croise sur son chemin dépravé. En fin de son mandat tout au long duquel il nous badine dans une caravane de promesses bananières, l’ingénieur Moïse fait l’apologie de ses testicules bien gonflés pour ne pas octroyer les clés du palais national dans la paix. Malgré les preuves parlantes de notre histoire politique récente, et les sorties crabes de Donald Trump qui a badigeonné le Capitole par son discours explosif, Jovenel Moïse n’a aucune idée des effets de la parole d’un président sur toute une population. Gravissime !

Les temps réguliers complètement disputés entre les acteurs et les bandits, et maintenant le match est serré dans une phase de prolongation où les 120 minutes sont quasiment écoulées. Les joueurs et les fanatiques sont épuisés, la rencontre s’approche des tirs de pénalités pour départager, défalquer, démantibuler et néantiser ; ce qui ne sera avantageux à quiconque. Aucun carton jaune, aucun carton rouge, le public s’en plaint et l’arbitre ferme les yeux sur des tacles irréguliers, des jeux de mains et de vilains perpétrés par les deux équipes, le pouvoir en place et l’opposition radicale. Le coup de sifflet final inquiète les esprits qui doutent fort d’une séance de tirs au but dans le fair-play.

Dans la désolation, des observateurs perdent l’espoir. Mais, moi, je voudrais croire, par ma foi inébranlable, qu’un Golden Goal serait possible en ces dernières secondes pour empêcher une césarienne trop douloureuse à notre pays. Des machettes, serpettes, mitraillettes, kalachnikovs, des pneus, du feu, du sang ; non ! Haïti n’en peut plus avec ces épisodes diaboliques.

Prions pour qu’un auto goal soit marqué par Jovenel Moïse qui serait alors le but de la victoire pour Haïti. Sinon, le goal doit venir d’un « Argentin » ou d’un « Canadien » de l’international qui serait au final salvateur pour l’équipe haïtienne.

Paix et lumière sur Haïti !

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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