Aux Gonaives, les portes des écoles sont restées fermées depuis plusieurs jours en dépit de l’annonce à la reprise des activités lancée par le PM de facto Joseph Jouthe. Une situation similaire qu’a connue la ville en novembre 1985 en prélude aux actes de déchoukaj des partisans du régime des Duvalier, le 31 janvier 1986.
Gonaives 3 février 2021 ((rezonodwes.com))–Les Gonaiviens vivent depuis mardi soir des heures sombres de leur histoire leur rappelant la journée du 28 novembre 1985 marquée par l’assassinat de trois jeunes étudiants, les prémices de la chute de l’aigle.
En effet, des éléments de la police nationale devenus le bras armé du régime Tèt Kale, et mis au service particulier de l’apprenti-dictateur Jovenel Moise, se sont lancés à la poursuite des opposants au pouvoir en interdisant ouvertement toute forme de manifestation à son encontre. Des correspondants de presse ont signalé la présence d’un char blindé dans la zone de Raboteau où se réfugient des groupes hostiles au gouvernement, alors que les bruits de tirs nourris retentissent au loin.
Mardi soir, la façade de l’Hôtel Amiral Killick, propriété d’un farouche opposant au régime PHTK2, a essuyé des tirs d’hommes armés, a confirmé un riverain contacté par Rezo Nòdwès.
Parallèlement, dans la même soirée du mardi, des véhicules logés dans l’enceinte de l’Hôtel Odivin, situé à Bigot, entrée nord de la ville, ont été incendiés. Un groupe d’individus lourdement armés non encore identifiés, seraient à la base de ce forfait, a révélé ArtiboMedia.
Gonaives où aucun acte de kidnapping n’est signalé depuis fin 2020, est présentement comme un baril de poudre et la moindre étincelle pourrait provoquer l’explosion si des policiers Tèt Kale, selon les opposants, persistaient à établir leur quartier-général à Raboteau dans l’ultime but de contrecarrer toute manifestation populaire anti-Jovenel, à moins de 4 jours de la fin de son mandat.
