Coup d’Etat en Haïti : Jovenel Moise en passe de s’autoproclamer président de facto le 7 février 2021 pour instaurer la dictature

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18/100 à l’école de l’indice de perception de corruption, quelle honte pour le pays. Le pays a chuté d’une place en 2020 pour rester et demeurer l’un des plus pauvres au monde et le plus corrompu dans la Caraïbe. En quoi finalement êtes-vous utile aux Haïtiens quand vous traînez dans la boue leur identité séculaire à l’échelle mondiale ? Des élections avec votre CEP de mercenaires, les pires que le pays n’ait jamais connues depuis 1807.

Lundi 1er février 2021 ((rezonodwes.com))–En l’an 1 de l’administration Biden-Harris, une nouvelle dictature est sur le point de voir le jour en Haïti le 7 février 2021, avec l’éventuel Coup d’Etat programmé par Jovenel Moise à 6 jours de la fin de son mandat constitutionnel, en vertu de l’article 134-2 de la Constitution. »Les gouvernements de transition ont pris fin pour toujours« , a ainsi décidé lundi Jovenel Moise qui n’a réalisé pas une seule élection durant toute sa présidence et a toujours souhaité diriger par décret, première étape pour passer à la dictature.

Le chef de l’Etat de Banana Republic, lors d’une intervention sur les réseaux sociaux, a suggéré à ses opposants de s’organiser pour le nouveau processus électoral vicié à la base. Jovenel Moise a nommé son propre CEP sans que ce dernier n’ait été assermenté, une chose inédite dans toute l’histoire du CEP depuis novembre 1987.

A entendre parler l’apprenti-dictateur Jovenel Moise, chef d’Etat de Banana Republic, on dirait qu’il est réellement le maître de ses mots alors que tous les ordres lui sont directement dictés par des ambassades occidentales. Et c’est de là que viendra éventuellement le dernier mot tôt ou tard paseke valèt pa mèt s’il n’a pas déjà reçu la bénédiction de finir avec tout ce qui reste d’hommes intègres dans cette pauvre nation des Caraïbes.

Jovenel Moise qui n’a rien tiré des leçons du passé, particulièrement celles des 31 janvier 1986 et d e7 février 1986, avec des multiples manifestations et des cris de joie qui s’en suivirent, s’est toujours mis en tête qu’il est le chef effectif de la police, une institution qui est née avant lui. M. Moise a misé sur les fusils et les gaz lacrymogènes de Léon Charles, DG de fait de la PNH, pour réduire au silence toutes les multiples protestations contre son régime appelées à s’amplifier à l’issue des deux journées de grève générales lancées par le collectif de syndicalistes.

Comme un champion dans la mythomanie, Jovenel Moise qui a fait alliance avec les gangs jusqu’à les constituer en fédération pour pouvoir prendre contrôle des bidonvilles, lors d’élections-bidon, a laissé croire que finalement après plus d’un an, qu’il « mène une lutte sans relâche contre le phénomène de ‘insécurité« , et dans un élan de démagogie, comme tout bon démagogue endurci « a averti ceux qui utilisent le kidnapping à des fins politiques et déstabilisatrices seront poursuivis par la justice« .

De quelle justice, parle cet apprenti-dictateur dont les mots sont devenus répugnants car ils puent trop le mensonge et l’audace. Pense-t-il que des honnêtes gens sont prêts à oublier l’infamante mention de 18/100 accordée à son gouvernement par Transparency International ? Quel serait bien ce citoyen haitien plaçant toute sa confiance dans les déclarations de Jovenel Moise qui a remplacé l’un de ses ministres de facto sur recommandation expresse des chefs de gang ? Jovenel Moise a envoyé la PNH sécuriser les manifestations des bandits, pour rappel.

Parlant d’une nouvelle Constitution, c’est de la blague, les démarches sont inconstitutionnelles. Le président devrait faire l’effort de respecter les gens qui ont passé de nombreuses années sur les bancs d’école et qui ont tout fait pour garder leur dignité sans parvenir à faire usurpation de titre. Il n’y a aucune urgence pour une nouvelle Constitution en Haïti, l’urgence de l’heure c’est un pays qui meurt. Il est en agonie. Ses richesses ont été dilapidées et Jovenel Moise en a eu sa part, a confirmé le rapport de la Cour des Comptes.

Ce coup d’état constitutionnel passera-t-il ? La communauté internationale se fera-t-elle complice de la violation flagrante de la Constitution par un homme dont le nom est mêlé dans des dossiers de crimes et de blanchiment d’argent ? Serait-ce une preuve que cette communauté déteste autant les haitiens comme l’avait si bien décrit le sociologue haitien Dr. Hubert DeRonceray ?

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