Avant l’appel à la grève générale, pour les 1er et 2 février 2021, plusieurs écoles ont temporairement fermé leurs portes dans le quartier de Carrefour, suite à l’enlèvement d’un élève à l’entrée d’un établissement scolaire. Depuis la mi-2020, le phénomène des enlèvements est monté en flèche, avec plus d’un millier de cas signalés, dont des enfants, sous la passivité des autorités.
Cap-Haïtien, lundi 1er février 2021 ((rezonodwes.com))–Les écoles, les entreprises et les transports publics sont paralysés lundi à Port-au-Prince et dans plusieurs autres villes de province, au premier jour d’une grève générale lancée par les syndicats pour dénoncer l’insécurité et la violation de la Constitution par l’apprenti-dictateur Jovenel Moise, en fin de mandat.
Le mouvement, convoqué par les syndicats de l’éducation, des chauffeurs et des travailleurs des industries de sous-traitance, exige du gouvernement l’indemnisation des victimes du climat de violence, qui s’est étendu à presque tous les territoires, en particulier à Port-au-Prince.
Il a également appelé tous les secteurs de la vie nationale à formuler des stratégies pour contenir la crise systémique actuelle. Les syndicats ont également appelé à une rébellion nationale pour forcer le président Jovenel Moïse à quitter ses fonctions le 7 février, date à laquelle ils estiment que son mandat constitutionnel prend fin, en vertu de l’article 134-2 de la Constitution.
Depuis la mi-2020, le phénomène des enlèvements est monté en flèche en Haïti, avec plus d’un millier de cas répertoriés, dont des enfants.
Dimanche, des centaines d’Haïtiens ont défilé dans les rues de Port-au-Prince, Saint Marc et Cap Haïtien, et ont érigé des barricades et jeté des pierres, tout en dénonçant la mauvaise gestion du régime PHTK et ont exprimé leur refus de voir Jovenel Moise au pouvoir, au-delà du 7 février 2021.