Jour J-7 – En Haïti, début dimanche d’un nouveau cycle de protestations anti-Jovenel pour le contraindre au respect de l’art. 134-2 de la Constitution

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« Le régime PHTK se sert de ses laquais pour réprimer les quartiers pauvres afin que ses habitants ne descendent pas dans la rue« , a déclaré un manifestant, dans la chaleur des manifestations qui longeaient l’autoroute de Delmas.

Dimanche 31 décembre 2021 ((rezonodwes.com))–Des centaines de personnes ont défilé dimanche à Port-au-Prince et dans plusieurs autres villes de province, exigeant que l’apprenti-dictateur Jovenel Moïse respecte l’actuelle constitution et quitte son poste le 7 février 2021, date prévue pour la fin de son mandat constitutionnel.

« Le peuple haitien est étouffé par ce système, par le groupe des étrangers qui dirigent notre pays, mais c’est fini« , a déclaré l’ancien candidat à la présidence, Moise Jean-Charles qui a participé dimanche à la grande mobilisation nationale. Il était suivi par une centaine de personnes dans la commune de Pétion Ville, en prenant la direction du Champ-de-Mars.

Ce cycle de protestations anti-gouvernementales, qui devrait s’étendre jusqu’au dimanche 7 février 2021, est mis à rude épreuve par le chef de facto de la police nationale accusé de travailler pour le maintien de Jovenel Moise au pouvoir jusqu’au 7 février 2022, afin, selon le secteur de l’opposition, d’assurer une transition du pouvoir en douceur à l’élu choisi du parti PHTK, à travers d’élections frauduleuses.

Dimanche, les partisans de l’opposition ont également dénoncé la vague d’enlèvements et d’assassinats, perpétrés par des bandes armées ayant des liens présumés avec des fonctionnaires du gouvernement dont Jovenel Moise en particulier.

Dimanche matin, les habitants de Cité Soleil, ont répondu à l’appel des organisations d’opposition, mais, selon les témoignages, des gangs leur ont empêché d’accéder au centre ville. Un scenario qui était bien avant prévu par des commentateur politiques haitiens.

En plus de Port-au-Pince, dans d’autres villes du pays comme Miragoane, Les Cayes, Mirebalais, Saint-Marc ou Cap Haïtien, des citoyens sont descendus dans la rue pacifiquement pour exiger la démission du président et demander que l’État soit tenu responsable de la violation systématique des droits de l’homme. mais la police haïtienne ne l’a pas entendu de cette oreille en faisant à certains endroits des usages excessifs et abusifs des gaz lacrymogènes.

Il importe de rappeler que la manifestation de dimanche ouvre le calendrier proposé par l’opposition, qui pousse également à quatre jours de grève générale appelée par les syndicats et les partis hostiles, en plus d’une mobilisation massive le week-end prochain.

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