En dépit de la répression, plusieurs leaders et militants de l’opposition ont pu terminer le parcours de la manif du 20 janvier

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Des détonations automatiques et des rues barricadées ont amorcé la mobilisation du 20 janvier devant aboutir devant l’ambassade américaine de Port-au-Prince. La suite a été un vrai parcours du combattant pour les protestataires qui ont essuyé des lacrymos et des balles, réduisant à une peau de chagrin une foule assez impressionnante au départ

Mercredi 20 janvier 2021 ((rezonodwes.com))– Une poignée de militants et quelques leaders de l’opposition ont réussi à défier la répression des forces de police pour atteindre la zone où est située l’ambassade des États-Unis d’Amérique à Tabarre, alors que la manifestation à laquelle ils participaient a été prise en chasse et dispersée en divers points de la capitale.

Ils en ont profité pour délivrer un message à l’intention de l’ambassadrice actuelle qu’ils accusent d’avoir appuyé sans réserve le Président Jovenel Moïse dans ses dérives dictatoriales et répressives.

Tôt ce matin, la crainte d’une escalade de violence avait menacé le cœur de la capitale à quelques heures du coup d’envoi de cette manifestation de l’opposition appelée à défiler devant l’ambassade américaine. À Pétion-Ville, des commerçants redoutant des actes de violence, se sont apprêtés à plier bagages.

Au centre-ville de Port-au-Prince, des barricades de pneus enflammés dressés dès l’aube obligeaient des écoliers à renoncer à se rendre dans leurs ‘établissements scolaires. Le trafic automobile était au point mort dans certains axes stratégiques de la capitale. Des responsables d’entreprises commerciales, en mode vigile, ont dû garder un œil sur le climat, avant de décider de descendre leur rideau de fer.

À Delmas, des résidents rapportent avoir été troublés dans leur sommeil en raison des déflagrations automatiques. Le climat est resté tendu à quelques heures de l’entame de la mobilisation de l’opposition appelant le 46ème Chef d’État américain Joe Biden à reconsidérer les relations diplomatiques américaines avec les dirigeants haïtiens.

De leur coté, le gouvernement et la direction de la PNH entendaient faire échec à ce mouvement de revendication, prônant le départ de Jovenel Moise le 7 février prochain.

Le chef a.i. de la Police Nationale, Léon Charles avait interdit toute manifestation sur la route de l’aéroport alors que le Président Jovenel Moise avait lancé des menaces contre ses adversaires, en particulier ceux qu’il accuse de  »financer » les mouvements de foule.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

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