Haïti : Un soulèvement général annoncé pour le 1er février afin de contrecarrer le coup d’état de Jovenel Moise

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Combien d’Haïtiens qui vont être exécutés ce jour-là ? Jovenel Moise, Claude Joseph, Léon Charles et BBQ détiennent la réponse.

Le 7 février 2021 n’est pas une question politique, c’est une initiative citoyenne. Nous demandons la coopération de tous. Le pays n’est pas une savane, il a des lois, a martelé l’opposition haïtienne.

Depuis juin 2018, Haïti est confronté à une crise politique sans précédent marquée par des manifestations répétées, des grèves et des pénuries de carburant persistantes.

Lundi 11 janvier 2021 ((rezonodwes.com))–Plusieurs partis et organisations d’opposition en Haïti ont annoncé lundi qu’ils reprendront le 15 janvier les manifestations de rue pour « forcer » le président du pays, Jovenel Moise, à « respecter la Constitution » et à quitter le pouvoir le 7 février 2021.

« Le 7 février 2021 n’est pas une question politique, c’est une initiative citoyenne. Nous demandons la coopération de tous. Le pays n’est pas une savane, il a des lois« , a déclaré l’ancien sénateur Nenel Cassis lors d’une conférence de presse.

L’opposition a révélé qu’à partir du 1er février, elle passera à la phase de « fermeture du pays », qui consistera en un blocage systématique des quartiers et la construction de barricades. M. Moise a réitéré qu’il ne démissionnera pas car il a été élu en 2017 pour un mandat de cinq ans mais l’opposition exige qu’il quitte le pouvoir le plus rapidement possible, en vertu de l’article 134-2 de la Constitution en vigueur et de la loi électorale de 2015.

André Michel, porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire, qui a présenté le calendrier de mobilisation, a déclaré que la reprise des protestations contre le gouverneur est en cours depuis le 5 janvier par le biais de consultations sur des propositions pour la gouvernance du pays « pendant la transition ».

« Le soulèvement général est prévu pour le 1er février », a-t-il déclaré, annonçant une série de conférences-débats sur la transition entre le 10 et le 20 janvier, mais aussi des manifestations spontanées pour les jours suivants.

Alors que l’opposition insiste sur son départ, M. Moise affirme que son gouvernement travaille sur un référendum illégal et inconstitutionnel visant à modifier la constitution et sur l’organisation d’élections générales et législatives cette année, avec un le CEP-Dermalog n’ayant pas prêté serment devant la Cour de Cassation.

Le Conseil électoral provisoire (CEP), dont Moise a nommé unilatéralement les membres, vient de publier le calendrier électoral. « 2021 est certainement une année électorale. Pour répondre à cette question cruciale pour l’avenir d’Haïti, je demande à l’Office national d’identification (ONI) de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux citoyens d’obtenir la carte d’identité nationale », a écrit M. Moise sur son compte Twitter.

L’apprenti-dictateur a déclaré qu’après la présentation du calendrier électoral, le ministère de l’économie et des finances a été chargé d’analyser, dès que possible, les différents leviers qui permettront de donner rapidement suite aux demandes du CEP relatives à l’organisation du référendum et des élections. Cet acte devrait être considéré comme détournement de fonds vu l’illégalité et l’inconstitutionnalité de l’organisme électoral.

Depuis juin 2018, Haïti est confronté à une crise politique sans précédent marquée par des manifestations répétées, des grèves et des pénuries de carburant persistantes.

Ces derniers mois ont été marqués par une augmentation du climat d’insécurité en raison de la multiplication des cas d’enlèvements, d’attaques de bandes armées, de viols et de meurtres dans les principales villes du pays et dans certaines localités de province réputées pour leur caractère pacifique.

source : Efe

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