Haïti – L’ONU et l’OEA critiquées par des Haïtiens pour leur soutien au projet de nouvelle Constitution de Jovenel Moise « déjà écrite »

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Depuis le deuxième lundi de janvier 2020, date à laquelle l’apprenti-dictateur Jovenel Moise gouverne par décret, « la démocratie est à l’arrière-plan« , dans le pays des nègres, des arrière-petits-fils d’esclaves libres, une réalité pour le moins dérangeante…

Oublions vite que nous venions de commémorer les 217 années de notre Indépendance ! Oublions vite les beaux discours mesurés avec des onces de mensonge et de perfidie… Ce pays dit indépendant est plus dépendant en 2021 qu’il ne l’a jamais était durant 216 ans auparavant. Arrêter de nous bercer dans des illusions. Valèt pa mèt !

Mardi 5 janvier 2021 ((rezonodwes.com))–Plusieurs partis socio-politiques et plateformes d’opposition en Haïti ont critiqué ouvertement le soutien de l’ONU et de l’OEA au projet électoral illégal et au changement constitutionnel du président Jovenel Moïse, selon des documents publiés lundi.

Les structures réunies au sein de la Direction de l’opposition politique démocratique d’un pays « indépendant » depuis 217 ans, ont envoyé deux lettres à ces deux organisations internationales pour dénoncer la nomination de César Acuña, en tant que soutien des Nations unies au Conseil électoral provisoire illégal et inconstitutionnel ; et d’Amor Boubaki, en tant que conseiller juridique de la commission constitutionnelle anti-constitutionnelle, nommé par l’Organisation des États américains.

Selon le texte, depuis le deuxième lundi de janvier 2020, date à laquelle l’apprenti-dictateur Jovenel Moise gouverne par décret, « la démocratie est à l’arrière-plan », une réalité pour le moins dérangeante, ont-ils soutenu.

Les signataires du communiqué ont ajouté que la situation actuelle dérange les démocrates, qui voient le « retour de la dictature dans sa forme la plus abjecte« , avec la planification d’un coup d’Etat sur la Constitution, le 7 février 2021, [NDLR:soit exactement dans 32 jours].

Ils ont assuré que le chef de l’Etat veut détruire la Constitution de 1987 et la remplacer par une nouvelle, – « déjà écrite » – adaptée à ses besoins, et ont déploré la multiplication des bandes armées, prétendument au service de l’exécutif.

L’OEA et les Nations unies, ont-ils poursuivi, « ne devraient pas encourager un président à violer la constitution de son pays« .

Soulignons que ces plateformes réunissant en leur sein l’opposition plurielle la plus virulente au président Moise, ont organisé des manifestations massives en 2019, et exigent son départ du Palais National à la fin de son mandat constitutionnel, le 7 février 2021.

Article 134-2:

L’élection présidentielle a lieu le dernier dimanche d’octobre de la cinquième année du mandat présidentiel.Le président élu entre en fonction le 7 février suivant la date de son élection. Au cas où le scrutin ne peut avoir lieu avant le 7 février, le président élu entre en fonction immédiatement après la validation du scrutin et son mandat est censé avoir commencé le 7 février de l’année de l’élection.

Article 134-3:

Le Président de la République ne peut bénéficier de prolongation de mandat. Il ne peut assumer un nouveau mandat, qu’après un intervalle de cinq (5) ans. En aucun cas, il ne peut briguer un troisième mandat

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