En sera-t-il ainsi ce 1er Janvier 2021 ?
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le diocèse des Gonaives est à son 4ème Evêque, car avant 1928, la ville dépendait de l’archidiocèse du Cap-Haitien :
- Joseph-François-Marie Julliot (1928 – 1936)
- Paul-Sanson-Jean-Marie Robert (1936 – 1966)
- Emmanuel Constant (1966 – 2003)
- Yves-Marie Péan, C.S.C. (2003 – …)
De qui Monseigneur Ives-Marie Péant, le quatrième Evêque du diocèse des Gonaives, aurait-il reçu l’ordre de garder les portes de la Cathédrale fermées le 1er janvier 2020 ? Serait-ce une forme de solidarité ouverte de l’Eglise avec le président Jovenel Moise empêché de venir assister au Te Deum ?
Mgr. Péant n’avait-il pas lui-même dénoncé en face du président, le 1er janvier 2019, à la Cathédrale, « la faillite des institutions politiques, la débâcle de l’économie, la corruption généralisée, l’impunité arrogante, le non respect de la sacralité de la vie, etc…”
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Cité de l’Indépendance, Premier Janvier 2020 ((rezonodwes.com))–Ironie de l’histoire. Le Premier Janvier 1954, le président Paul-Eugène Magloire venu commémorer le Tri-cinquantenaire de l’Indépendance d’Haïti proclamée aux Gonaives, confia les clefs d’une Cathédrale flambant neuf – quoique inachevée – à l’Evêque français, Mgr Robert, responsable d’alors de ce diocèse depuis 1936. Ce n’est que 12 ans plus tard, soit en 1966, au nom du Concordat de 1860, le président Duvalier a indigénisé le clergé qui, pour la plupart du temps, se range toujours du côté du Palais national. L’ancien archevêque de Port-au-Prince, Mgr. Ligondé, en était le fidèle exemple.
« Nous déplorons amèrement que l’Evêque des Gonaives ait décidé de ne pas commémorer le 216e de l’Indépendance par une messe d’actions de grâce ou un Te Deum » a indiqué Raphaël Clavanet Marado, militant de La Coalition des Associations de Jeunes Leaders de l’Artibonite.
Il a précisé que la lettre du 19 décembre 2019 envoyée au prélat n’était nullement contre toute idée d célébration de la messe du Premier Janvier 2020, bien au contraire, a-t-il souligné la Coalition soutient que « le guide religieux, respecté et aimé« , qu’est Monseigneur Péant, « se doit d’éviter que cette belle messe traditionnelle du premier jour de l’année, ne devienne le prétexte d’une oppression renouvelée contre ceux qui luttent pour un autre système de gouvernance« .
Toutefois au premier jour de l’année 2020 et pardessus tout, jour de l’indépendance nationale, l’église paroissiale des Gonaives a décidé de garder ses portes fermées, sans avoir adressé une réponse formelle à La Coalition des Associations de Jeunes Leaders de l’Artibonite. Le berger ne part-il pas parfois à la recherche des brebis ? Cette décision est-elle du curé ou vient-elle directement de l’Évêque ou serait-elle encore une recommandation d’en haut que seul le Très-Haut en sait pourquoi.
grâce à l’acte posé par l’Empereur Jean-Jacques 1er, le 1er janvier 1804, le clergé haitien devient indigène tout comme l’armée indigène qu’il a constituée et a survécu jusqu’en 1915.
Parallèlement, à New York City, Newark NJ, Miami dans les églises où officient des prêtres Haïtiens, une grande messe en communion avec leurs frères et sœurs d’Haïti à l’étranger, a lieu mercredi pour célébrer les 216 ans d’Indépendance du pays, sans laquelle il n’y aurait aucun religieux haitien à être appelé « Evêque« , en dépit d’une signature d’un Concordat en 1860.
Mgr Péan s’est-il posé la question « pourquoi avons-nous toujours 1 seul Cardinal » ? Et que du temps mis pour en arriver !