La conférence-débat populaire organisée le mardi 29 décembre, à l’initiative de la structure de la société civile ‘’Mach pou lavi’’ visait à sensibiliser l’opinion publique sur la nécessité de forcer le Président de la République Jovenel Moise à respecter la Constitution à travers le 7 février 2021, selon les organisateurs
Mercredi 30 décembre 2020 ((rezonodwes.com))– La multiplication des cas de kidnapping à Port-au-Prince, en dépit des annonces renouvelées des autorités policières de traquer les bandits, interpellent les membres de ‘’Mach pou lavi’’.
Réunis dans les Jardins de la Radio Kiskeya, les responsables de cette structure de la société civile, composée de socioprofessionnels, de syndicalistes, de représentants des droits humains, appellent à la mobilisation générale le 1er janvier prochain à Port-au-Prince, pour dénoncer l’inacceptable et exiger le départ du Chef de l’État, Jovenel Moise.
‘’Cette activité s’inscrit dans le cadre des suivis de la marche du 10 décembre contre l’insécurité et le kidnapping. Le 1er janvier prochain, la mobilisation sera intense avec l’implication de plusieurs acteurs du monde politique et de la société civile’’, a résumé Josué Mérilien.
L’insécurité grandissante, renforcée par les actes de kidnapping, a été passée au crible par le panel. La sociologue Sabine Lamour, coordonnatrice de la SOFA, a souligné le caractère éhonté du kidnapping qui tend à anéantir les familles. La militante de droits humains, identifie 4 aspects dans le rapt dont le renforcement la méfiance et la terreur dans les familles qui détruisent les foyers. Elle souligne également la décapitalisation des proches des victimes obligées à supporter des dettes durant toute leur vie.
Pour le psychologue Jean-Samieux Saint-Fleur, des citoyens après avoir été kidnappés auront du mal à s’en remettre de cette expérience douloureuse. Sans une prise en charge psychologique, les victimes risquent de vivre des traumatismes sans précédent.
Les organisateurs de la marche du 1er janvier préviennent que le mouvement vise à obtenir le départ du Chef de l’État Jovenel Moise, au regard des exigences constitutionnelles.
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com
Crédit photo : Stephen William Phelps