La Chine pourrait faire passer la vente d’unité de Digicel dans le Pacifique de 900 millions à 2 milliards de dollars

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En mai dernier Digicel Group avait nié les rapports selon lesquels des entreprises chinoises, notamment China Mobile, Huawei et ZTE, sont des soumissionnaires potentiels pour l’entreprise

Vendredi 25 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–

L’opérateur de téléphonie mobile jamaïcain Digicel Group avait démenti un article d’un journal australien et avait déclaré qu’il n’y avait « aucune raison » pour vendre son unité Pacifique à la société d’État China Mobile Ltd .

Le journal Australian Financial Review avait rapporté que la société chinoise menait une due diligence sur l’unité Pacifique de Digicel depuis le début de l’année, dans le cadre d’un accord qui pourrait valoir jusqu’à 900 millions de dollars.

Cependant l’escalade des tensions entre la Chine et l’Australie pourrait faire passer la vente d’unité de Digicel de 900 millions à 2 milliards de dollars .

En effet Digicel de Denis O’Brien jongle désormais avec de multiples approches pour son activité télécoms dans les îles du Pacifique, y compris d’entités liées directement ou implicitement à la Chine et à l’Australie.

Citi conseille le groupe irlandais sur des offres qui pourraient valoriser sa branche Pacifique à 2 milliards de dollars (1,64 milliard d’euros), car les tensions géopolitiques entre Canberra et Pékin créent une prime significative au-delà de la valeur purement économique.

Digicel exploite les plus grands réseaux mobiles de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, voisin géographique le plus proche de l’Australie, ainsi qu’aux Fidji, aux Tonga, au Vanuatu et aux Samoa.

À un moment donné, plus tôt cette année, Digicel aurait envisagé de faire flotter les unités des îles du Pacifique sur le marché boursier de Sydney, mais rien n’en est sorti et ils ont ensuite fourni une partie de la sécurité lorsque le groupe a conclu un accord de dette avec des obligataires.

Des rapports plus récents selon lesquels des entreprises chinoises, notamment China Mobile, Huawei et ZTE, sont des soumissionnaires potentiels pour l’entreprise, ont suscité une vive réaction en Australie, déjà impliquée dans une confrontation commerciale et de sécurité nationale de plus en plus amère avec Pékin.

Les actifs de Digicel dans le Pacifique comprennent une infrastructure de télécommunications d’importance régionale, ce qui l’ajoute au mélange très chargé.

Le Premier ministre australien Scott Morrison a accusé ce mois-ci la Chine d’avoir enfreint les règles commerciales internationales et les accords bilatéraux en raison de son interdiction annoncée des importations de charbon australien.

La coupure du charbon a fait suite à des mesures antérieures en Chine, y compris un boycott des consommateurs des produits australiens considéré comme une interdiction à tous, tandis qu’en mai, la Chine a imposé un tarif de 80,5% sur l’orge australienne malgré un accord de libre-échange.

La Chine est un partenaire commercial important de l’Australie, mais le gouvernement de Canberra est de plus en plus alarmé par la position plus affirmée de la nation asiatique dans la région et à Hong Kong, avec laquelle l’Australie entretient des liens économiques et sociaux profonds.

L’escalade rapide des tensions signifie que toute expansion économique chinoise dans ce que l’Australie considère comme son arrière-cour économique et sécuritaire verra probablement une réponse.

C’est potentiellement une bonne nouvelle pour Denis O’Brien. Le gouvernement australien est censé examiner le soutien d’une offre non chinoise sur Digicel Pacific en fournissant ou souscrivant un prêt à faible coût, ou en recherchant des bailleurs de fonds partageant les mêmes idées aux États-Unis ou au Japon.

Le pays a déjà interdit l’utilisation de la technologie chinoise Huawei dans son infrastructure de télécommunications 5G nationale.

La tension dans le Pacifique pourrait désormais offrir une seconde aubaine en un an pour Digicel. En juin, la société a reçu 200 millions de dollars d’indemnisation par un tribunal français. Le prix a mis fin à une action en justice de longue date contre

La société de télécommunications française Orange sur les pratiques anticoncurrentielles dans les Caraïbes françaises.

Digicel cherche à utiliser une partie de cette manne pour racheter des dettes qui pourraient autrement être échangées à l’avenir contre une participation dans la société aux termes d’un accord conclu plus tôt cette année.

L’accord de cette année avec les obligataires a réduit le fardeau de la dette de Digicel de 7 milliards de dollars à 5,4 milliards de dollars, réduisant définitivement les factures d’intérêts et l’endettement total aux frais du groupe des prêteurs, tandis que Denis O’Brien a investi 50 millions de dollars en espèces et en actifs pour garantir le soutien des obligataires.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est l’une des unités les plus importantes de Digicel et l’activité plus large dans le Pacifique est relativement moins endettée que les autres principaux marchés du groupe dans les Caraïbes, ce qui signifie qu’une vente pourrait générer une manne de réduction de la dette.

Sources combinées

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