Les hommes préhis­to­riques hiber­naient peut-être pour survivre à l’hi­ver, présume L’An­thro­po­lo­gie

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À la manière des ours des cavernes, il se pour­rait que certains de nos ancêtres préhis­to­riques hiber­naient dans les grottes pour survivre aux périodes glaciaires. C’est ce qu’a conclu une équipe d’os­téo­logues en décou­vrant, alors qu’ils exami­naient les restes d’an­ciens homi­ni­nés dans une grotte du nord de l’Es­pagne, que leurs os présen­taient les mêmes lésions que ceux d’ani­maux qui hibernent, rappor­tait le Guar­dian le 20 décembre.

Mercredi 23 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–Dans une étude parue dans la revue L’An­thro­po­lo­gie ce mois-ci, les scien­ti­fiques Anto­nis Bart­sio­kas et Juan-Luis Arsuaga, des univer­si­tés Démo­crite de Thrace et de Madrid, détaillent ce qu’ils ont décou­vert en étudiant les restes fossi­li­sés d’ho­mi­ni­nés vieux de plus de 400 000 ans dans la grotte de Sima de los Huesos, dans la sierra d’Ata­puerca. Ces osse­ments, qui pour­raient appar­te­nir aux tous premiers hommes de Nean­der­tal ou bien à leurs ancêtres, présentent des lésions simi­laires à ceux d’ours des cavernes qui hiber­naient l’hi­ver.

« Plusieurs d’entre elles sont pathog­no­mo­niques et montrent que ces homi­ni­nés étaient atteints chaque année d’os­téo­ma­la­cie, d’hy­per­pa­ra­thy­roï­die secon­daire et d’os­téo­dy­stro­phie rénale. Nous esti­mons que ces troubles sont consé­cu­tifs à une hiber­na­tion dans des grottes sombres », écrivent les cher­cheurs.

Ils estiment que ces premiers hommes se plon­geaient « dans des états méta­bo­liques qui les aidaient à survivre durant de longues périodes de temps dans des condi­tions glaciales, avec des réserves de nour­ri­ture limi­tées mais suffi­sam­ment de graisse ».

Natu­rel­le­ment, il pour­rait y avoir d’autres expli­ca­tions à cette étrange décou­verte, et les deux cher­cheurs appro­fon­dissent actuel­le­ment leurs travaux pour explo­rer d’autres alter­na­tives. Mais il se pour­rait qu’à un moment de notre passion­nante histoire, nous ayons partagé plus qu’un habi­tat avec les ours des cavernes.

Source : The Guar­dian

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