Sortie de crise : Les recommandations du citoyen Joel Leon aux dirigeants de l’opposition !

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Samedi 19 décembre 2020 ((rezonodwes.com))– Le 30 Novembre dernier, l’opposition haïtienne réunie, a présenté ce qu’elle a qualifié de « Proposition de sortie de crise » et va plus loin en invitant la population a sa « mise en discussion formelle ».  Elle a donné trois semaines pour recevoir « Critiques et recommandations ».

C’est une grande première dans la politique en Haïti. Cette initiative mérite d’être encouragée et institutionnalisée dans le paysage politique haïtien. Car, la participation de tous les groupes sociaux dans une décision aussi importante, qu’est la transition politique, est fondamentale pour renforcer sa crédibilité et sa transparence. Compliments !

Moi, Joel Leon, citoyen engagé vivant à l’étranger, je réponds à l’appel de l’opposition en l’invitant à considérer ce qui suit :

Pour moi, 3 critères sont fondamentaux pour faire choix des nouveaux responsables de l’état :

Patriotisme, Intégrité et Compétence (PIC) !

Au niveau de la « Feuille de Route », je vous invite à mettre les cadres techniques de l’opposition au travail pour développer la proposition avec plus de détails. Il y a des éléments importants qui sont directement liés à la survie de la population qui méritent plus d’explications, même quand il s’agit d’un gouvernement de transition : Insécurité (Le phénomène des gangs), économie et finances (monnaie nationale), Corruption (Procès Petwokaribe), La diaspora haitienne…pour ne citer que ceux-là !

1-Prenons la monnaie nationale comme un exemple, je pense qu’il faudrait présenter les mesures qui seront adoptées pour la stabiliser a :

 Long terme, c’est-à-dire d’augmenter la production nationale pour diminuer l’importation, augmenter l’exportation…

 Moyen terme, l’intervention calculée de la banque centrale sur le marché des changes afin de contrôler le flot de devises qui circulent dans le système financier en respectant le taux de change déterminé…

 Court terme, le contrôle des prix de produits de base sans pourtant entraver les transactions et la concurrence.  

Il faudrait procéder ainsi dans tous les domaines clés de la vie nationale. A savoir ce que le gouvernement s’engage à réaliser pendant son mandat, un mandat qui doit être clairement défini dans le temps.

2- Il faut être définitif sur la corruption qui gangrène l’économie nationale. Il est nécessaire d’avoir un plan pratique précis pour combattre la corruption dans tout l’appareil de l’état, en commençant par la présidence, la primature et tous les hauts fonctionnaires, jusqu’au petit personnel…en ce sens, les ports, les aéroports, la frontière avec la république Dominicaine…doivent faire l’objet d’une attention particulière.

Le procès Petwokaribe, il vous faut plus que des intentions et des généralités là-dessus. Il est nécessaire d’avoir une méthode cartésienne à ce propos pour éviter des bavures qui peuvent décrédibiliser la pratique de droit. Les démarches doivent être clairement amenées et affermies dans le temps. De ce procès dépend l’avenir de l’administration publique et de la gouvernance en Haïti. C’est une opportunité offerte pour au gouvernement de transition pour redéfinir l’état a travers ses dirigeants qui doivent défendre et respecter scrupuleusement les ressources nationales, matérielles et immatérielles.   

3-L’insécurité, le phénomène des gangs doit être abordé avec un calendrier audacieux et concis.

Le long terme, création d’emplois pour sortir la population du chômage chronique, ce qui va fournir du pouvoir d’achat aux familles haïtiennes pour pouvoir prendre soin de leurs enfants. Ce qui diminuera considérablement le truandisme, la prostitution, le vol…les gangs auront du mal à recruter des jeunes pour accomplir leurs sales besognes. L’augmentation graduelle de l’effectif de la police.

A moyen terme, une meilleure répartition des forces de police sur le plan national au service de la population, mais pas au service de quelques dignitaires et riches hommes d’affaires. Il faut équiper la police avec des matériels modernes nécessaires afin de faire face aux bandits qui prennent la république en otage. La seule force publique nationale doit être épurée avec la plus grande opiniâtreté possible. C’est-à-dire, d’expulser tous les policiers dument identifiés ayant des relations directes ou indirectes avec des chefs de gangs.

A court terme, débarrasser les bidonvilles de tous les gangs. Un délai de 3 jours doit être accordé pour qu’ils se démobilisent et remettre armes et munitions aux autorités concernées. Sinon, ils seront attaqués et exécutés.

4-L’argent prélevé sur la diaspora, je suggère à ce que le gouvernement de transition fasse une enquête-audite rapide sur la gestion du fonds de la diaspora. Après quoi, il doit mettre sur pied une commission spéciale pour la gestion de ces fonds. Elle sera composée de 5 membres, et établit comme suit :

 2 membres de la diaspora

 2 membres du secteur des enseignants

 1 membre du gouvernement haïtien

La mission de cette commission sera de présenter et financer des projets de construction d’école moderne dans les 10 départements géographiques du pays. Chaque école portera le nom d’un membre important de la diaspora, entretemps décédée, ayant marqué la communauté dans laquelle elle avait vécue. Par exemple : père Gerard Jean Juste (Florida), Philippe Wilson Désir (New York), Dr Yves Jérôme (Pennsylvania)…

Cette commission s’engage à présenter un rapport trimestriel public détaillé de toutes les activités entreprises pendant cette période de temps.

Je suggère aussi que le prélèvement passe de $1.50 a $2.00, et laisse tomber celui des appels téléphoniques.

Ce sont des actions qui doivent être prises immédiatement suivie de l’investiture du nouveau gouvernement.

Fait à Pennsylvania, le 19 Décembre 2020

Joel Leon

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