26 juin 2024
L’ANI de Jovenel Moise, une structure visant à instaurer une dictature, à la manière de François et de Jean-Claude Duvalier
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L’ANI de Jovenel Moise, une structure visant à instaurer une dictature, à la manière de François et de Jean-Claude Duvalier

Le décret donne les pleins pouvoirs à l’A.N.I., y compris la répression, et est également un mécanisme permettant à l’apprenti-dictateur Jovenel Moïse, d’avoir le plein contrôle du pays.

Dimanche 13 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–Le décret établissant une Agence nationale de renseignement (ANI) en Haïti a fait l’objet de vives critiques, et a été qualifié d’inconstitutionnel, au cours de la semaine qui s’est terminée aujourd’hui.

Pour le Secteur Démocratique et Populaire, l’une des plateformes les plus hostiles au gouvernement, la structure vise à instaurer une dictature, à la manière de François et Jean-Claude Duvalier, qui ont dirigé le pays de 1957 à 1986 d’une main de fer.

Fernando Duclair, un membre du secteur, a déclaré à la presse que le décret donne les pleins pouvoirs à l’agence, y compris la répression, et est un mécanisme qui permettra au président, Jovenel Moïse, d’avoir le contrôle de la nation.

Il a également critiqué le fait que la résolution exempte les agents d’être tenus responsables dans l’exercice de leurs fonctions et d’opérer dans l’anonymat.

Pour sa part, le Collectif du 4 décembre a dénoncé que l’ANI permettrait aux autorités de légaliser la répression et de rejeter les revendications de la population, tout en aggravant la situation de banditisme et la multiplication des actes de violence.

Ce samedi, le Groupe central, composé de représentants des Nations unies, de l’OEA et d’ambassadeurs de plusieurs nations, a exprimé son inquiétude face à ce décret qui accorde aux agents de cette institution une immunité quasi juridique, ouvrant ainsi la possibilité d’abus, ont-ils déclaré.

Ils ont également critiqué la disposition sur le renforcement de la sécurité publique qui élargit la qualification d’un acte et prévoit des peines particulièrement sévères allant de 30 à 50 ans de prison.

André Michel, porte-parole du secteur démocratique et populaire, a déclaré que les remarques du Core Group n’étaient pas suffisantes.

La communauté internationale doit cesser de soutenir le régime du PHTK (Parti haïtien Tet Kale) qui s’est allié à des bandes armées pour massacrer les populations des quartiers populaires », a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux.

Le Premier ministre Joseph Jouthe, pour sa part, a demandé l’aide du Groupe central pour mettre fin aux groupes armés qui sèment la terreur dans les familles, sans toutefois se référer aux décrets illégaux et inconstitutionnels controversés.

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