Mardi 13 décembre 2016 (rezonodwes.com).- L`indemnisation des victimes du choléra par l`Organisation des Nations Unies (ONU) n`est pas pour demain, malgré la reconnaissance par Ban Ki-moon de la responsabilité de la Minustha dans l`introduction de la bactérie Vibrio cholerae en Haiti.
Cet état de fait ne semble pas plaire à Mario Joseph, président du Bureau des Avocats Internationaux (BAI), qui s`est donné pour devoir de porter la réclamation des familles des victimes du choléra par devant les instances juridiques internationales.
Le juriste, en effet, exige que l`ONU ne s`active pas seulement dans la lutte pour l`éradication de la maladie, mais que cette organisation mondiale doit prendre l`engagement de mettre sur pied un fonds d`indemnisation des victimes et parents de victimes du choléra.
Cependant, jusqu`à date, Ban Ki-moon exclut tout versement d`argent aux familles de victimes du choléra et a évoqué les nombreuses difficultés accompagnant une telle approche : « Cette approche nécessiterait l’identification des personnes décédées et des membres de leur famille. Cela exigerait aussi la certitude d’un financement suffisant pour fournir un montant fixe significatif par décès de choléra », a indiqué le secrétaire général sortant de l`ONU.
« Une évaluation supplémentaire est nécessaire pour savoir si et comment les informations limitées sur les décès dus au choléra – y compris l’identité des victimes – peuvent être utilisées et sur les défis et les coûts associés à cet effort. Quelle que soit la conception éventuelle du programme, il y a un obstacle familier : un financement adéquat », a-t-il ajouté.

