France – Accusé de « corruption active et trafic d’influence actif », l’ancien président Sarkozy sera jugé lundi

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dans le box des accusés en compagnie de 2 autres prévenus, M. Sarkozy encourt jusqu’à 10 ans de prison…

En Haïti, petit coin de terre perdu dans la mer des Caraïbes, même dans les rêves les plus profonds du citoyen lambda, il ne voit pas encore venir le jour où un ancien chef d’Etat sera traîné devant la justice, jugé et condamné.

Jovenel Moise qui a fait usurpation de pouvoir deviendrait-il le premier ancien chef d’Etat à être jugé après la fin de son mandat en février 2021 pour les divers massacres de La Saline, Bel-Air… et de nombreux détournements de fonds publics dénoncés, Petro Caribe en particulier ? On doute fort que le fonctionnement du « système » de corruption et d’impunité établi depuis plus de deux siècles, soit le 17 octobre 1806, et renforcé en 1807, 1818, 1825, 1860, 1915, 1917, 1946, 1950, 1957, 1964, 1971, 1986, 1991, 2000, 2004, 2010, 2011, 2015, 2017…arrive à le permettre.

Dimanche 22 novembre 2020 ((rezonodwes.com))–La justice française devrait entendre lundi l’ancien président Nicolas Sarkozy. C’est une première pour un ancien chef d’état sous la Ve République.

Selon Le Parisien, l’ancien président de la République doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris « pour corruption active et trafic d’influence actif« . M. Sarkozy encourt jusqu’à 10 ans de prison et 1 million d’€ d’amende pour présumée corruption.

Après Jacques Chirac, condamné à deux ans de prison avec sursis en 2011 dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Nicolas Sarkozy sera le second ancien président de la République à comparaître dans une enceinte judiciaire. Son procès pour corruption active et trafic d’influence actif s’ouvre ce lundi devant la 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris. L’ancien chef de l’Etat sera accompagné sur le banc des prévenus par Me Thierry Herzog, son avocat, et par l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Tous trois contestent les charges qui pèsent sur eux dans cette affaire dite « des écoutes ».

L’entame de ce procès en correctionnelle très attendu pourrait néanmoins être retardée : arguant de l’état de santé du prévenu, la défense de Gilbert Azibert a déposé une demande de renvoi.

Les téléphones de « Paul Bismuth »

Au commencement de ce dossier, il y a la mise sur écoute des lignes de Nicolas Sarkozy, en septembre 2013, dans le cadre de l’affaire du supposé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le 10 janvier, les juges prolongent la mesure. Or, dès le lendemain, les enquêteurs découvrent que deux lignes alimentées par des puces prépayées ont été mises en service et qu’elles servent quasi exclusivement aux échanges entre Nicolas Sarkozy et son avocat Me Thierry Herzog. Elles ont été prises sous le nom « Paul Bismuth », un ancien camarade de classe de l’avocat dont le nom lui a été rappelé par un mail reçu du site trombi.com!

Après Jacques Chirac, condamné à deux ans de prison avec sursis en 2011 dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Nicolas Sarkozy sera le second ancien président de la République à comparaître dans une enceinte judiciaire. Son procès pour corruption active et trafic d’influence actif s’ouvre ce lundi devant la 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris. L’ancien chef de l’Etat sera accompagné sur le banc des prévenus par Me Thierry Herzog, son avocat, et par l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Tous trois contestent les charges qui pèsent sur eux dans cette affaire dite « des écoutes ».

L’entame de ce procès en correctionnelle très attendu pourrait néanmoins être retardée : arguant de l’état de santé du prévenu, la défense de Gilbert Azibert a déposé une demande de renvoi.

Un magistrat au cœur de l’enquête

La découverte de la ligne Bismuth, à son tour mise sur écoute, va réserver des surprises aux policiers. Thierry Herzog et Nicolas Sarkozy parlent à de nombreuses reprises d’un certain Gilbert, qui n’est autre que Gilbert Azibert, haut magistrat à la Cour de cassation et proche de Me Herzog.

A l’époque, fin 2013, Nicolas Sarkozy vient de se sortir de l’épineuse affaire Bettencourt après avoir obtenu un non-lieu. Mais une chose le chiffonne : les juges bordelais qui ont instruit l’affaire ont saisi ses agendas. L’ancien chef d’Etat a saisi la Cour de cassation afin qu’elle annule cette décision. Gilbert Azibert est suspecté d’avoir servi d’agent traitant pour percer les secrets de la vénérable institution.

Le trio de prévenus du procès des « écoutes » : Me Thierry Herzog, Nicolas Sarkozy et l’ancien magistrat Gilbert Azibert./AFP
Le trio de prévenus du procès des « écoutes » : Me Thierry Herzog, Nicolas Sarkozy et l’ancien magistrat Gilbert Azibert./AFP  

Aux yeux des juges d’instruction, Gilbert Azibert a vraisemblablement pris connaissance du contenu des réquisitions de l’avocat général grâce à l’un de ses collègues. Quant à l’avis du rapporteur, même si l’enquête n’a pas permis de savoir s’il avait effectivement eu accès à ce document confidentiel, les juges rappellent que l’existence, réelle ou supposée, des démarches suffit à caractériser la corruption.

A noter qu’au final, la Cour de cassation ne donnera pas gain de cause à Nicolas Sarkozy, son pourvoi étant jugé sans objet.

source : Le Parisien

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