https://www.amnesty.org/download/Documents/80000/amr360032005fr.pdf
Mardi 17 novembre 2020 ((rezonodwes.com))–
Londres, le 29 avril 2005
Amnesty International est gravement préoccupée par la sécurité des sympathisants du mouvement Lavalas, les partisans de l’ancien président haïtien, Jean Bertrand Aristide. Ils doivent participer à une manifestation pacifique à Port-au-Prince, la capitale, le 30 avril.
Le 27, des membres de la Police nationale d’Haïti (PNH) auraient tiré à balles réelles sur des sympathisants du mouvement Lavalas qui manifestaient pacifiquement, non loin du siège de la mission des Nations unies à Bourdon (Port-au-Prince). Au moins cinq personnes auraient été tuées et de très nombreuses autres blessées.
Le 27 avril, alors qu’ils défilaient pacifiquement en direction du siège de la mission des Nations unies, des manifestants ont été pris pour cibles par des agents de la PNH masqués, qui portaient un uniforme bleu et noir. Les policiers, qui circulaient à bord de trois véhicules de police, auraient ouvert le feu sur les manifestants qui se trouvaient en fin de cortège. Au moins cinq personnes ont été tuées sur le lieu de la manifestation, tandis que quatre autres seraient mortes plus tard, des suites de leurs blessures.
Plusieurs passants et autres manifestants ont également été blessés. On pense que les tragiques événements du 27 avril sont le résultat d’un manque d’encadrement de la part de responsables de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et d’un recours excessif à la force par la PNH. Certains de ses membres seraient impliqués dans des exécutions sommaires et illégales, dont les circonstances n’ont pas été élucidées, et dont les auteurs présumés n’ont toujours pas eu à répondre.