Malgré une météo peu clémente, des citoyens ont marché à Port-au-Prince. En effet, la pluie qui s’abattait sur une bonne partie de la capitale n’a pas découragé les manifestants qui continuent de dénoncer l’insécurité, le kidnapping, les assassinats à Port-au-Prince
Dimanche 8 novembre 2020 ((rezonodwes.com))– Au Carrefour de l’Aéroport, la musique d’un truck-sound invitant au rassemblement résonnait aux premières heures du dimanche 8 novembre.
Le mouvement de la structure »leve kanpe », regroupement de jeunes militants révoltés par la recrudescence du banditisme généralisé et de la criminalité, est marqué par le glas d’un réveil citoyen contre l’inacceptable. Par ailleurs, sur des t-shirts, le hashtag ‘’se twòp atò’’, en dit long sur la colère des protestataires.
L’un des chefs de file de la mobilisation, Schultz Simpssie Cazyr, dirigeant également du Mouvement de la Troisième voie, dénonce le renoncement des autorités policière et judiciaire face à la dégradation du climat.
Il met en avant les multiples cas de kidnapping enregistrés dans la capitale, l’assassinat de la lycéenne Evelyne Sincère et d’autres cas non signalés dans la presse qui constitue la déchéance de l’État.
À Bourdon, devant les locaux de l’Office de la Protection du citoyen (OPC), les organisateurs ont observé un arrêt pour livrer un message. Ils ont exigé l’engagement de l’OPC et surtout des initiatives visant à ramener l’ordre et à mettre en échec les bandits.
Sur tout le parcours, les manifestants, vêtus de t-shirts blancs, ont scandé des propos hostiles au pouvoir. Malgré la pluie, l’ambiance n’a aucunement été contrariée et la ferveur des participants à faire résonner leur voix a été intacte.
La Police nationale d’Haïti a assuré la couverture de la marche avec un dispositif impressionnant des agents du Corps d’intervention de maintien d’ordre (CIMO).
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com