Déjà 2 mois|28 août-28 oct. 2020 – L’assassinat de Monferrier Dorval : Un couteau sur la gorge de Jovenel Moïse s’opposant à toute participation d’enquêteurs internationaux !

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Flashback

Deux mois plus tard, des manœuvres dilatoires du régime sont notoires alors que des organismes de droits humains qualifient l’assassinat du bâtonnier Dorval de « crime d’Etat« . Jovenel Moise, deux mois plus tard, refuse toute ouverture d’enquête sérieuse à laquelle devraient prendre part des commissaires internationaux. Au juste, qu’est-ce qu’il a à cacher ?

Serait-ce les données Google sur l’exacte location du téléphone de Me. Dorval dans les parages du Palais National au lendemain du crime ?

Aurait-il peur de révéler le véritable motif du lancement des feux d’artifice dans le ciel de Pèlerin au moment exact de l’exécution du Dr. Dorval ?

En quoi le nom de Martine Moise serait-il lié aux activités des présumés assassins de Me. Dorval ? En clair, les Haïtiens devraient-ils continuer à faire la route avec un homme qui n’est pas plané au-dessus de tout soupçon ? Un homme dont le nom se retrouve dans tous les combines et stratagèmes plongeant ce pays dans l’abîme.

Mercredi 28 octobre 2020 ((rezonodwes.com))–

rezonodwes.com

Haïti|BâtonnierGate – L’assassinat de Monferrier Dorval : Un couteau sur la gorge de l’apprenti-dictateur Jovenel Moïse

un crime de trop !

L’apprenti-dictateur qui  » ‘revient‘ de l’arrière-pays », selon ses propres mots, se préparerait à donner à Haïti, avec 9 vendus d’âme et de conscience et de petits pauvres mercenaires d’un CEP-Dermalog, les élections les plus frauduleuses de toute l’histoire du pays en vue d’accoucher une 51è constituée de charognards. Mais, l’assassinat crapuleux du Dr. Dorval, malgré les tergiversations, change les donnes.

L’Evêque des Nippes est, on ne peut plus clair, « Ayiti pap pran nan diktati ankò«  et d’autant plus, l’administration Moise-Jouthe est arrivée à l’expiration de son au terme, comme une marchandise avariée, soit le 7 février 2021 à 23:59, quoique ces hommes disent et fassent actuellement.

Editorial de Haïti-Observateur (bientôt 50 ans d'existence)
édition du 16 au 22 septembre 2020

..." l’occupant du Palais national et ses proches collaborateurs ayant participé à la commission de cette exécution n’avaient aucune idée que cet acte crapuleux allait provoquer un tel tollé international, tel qu’on le constate aujourd’hui..."

New York, mercredi 16 septembre 2020 ((rezonodwes.com))–Un gouvernement prédateur, doublé d’un régime criminel installé en Haïti, à la faveur de l’avènement du Parti haïtien tèt kale (PHTK), a commis un crime de trop avec l’assassinat du bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince. Si dans la précédente édition d’H-O l’équipe au pouvoir a été mise en garde contre toute tendance naturelle de sa part à mener une enquête complaisante, voire même à «une fausse enquête », rien n’autorise à croire qu’elle engage l’enquête dans le sens de la découverte des auteurs, co-auteurs et commanditaires de ce crime odieux. Aussi l’assassinat de Me Dorval s’apparente-t-il à un couteau sur la gorge de Jovenel Moïse.

De toute évidence, l’occupant du Palais national et ses proches collaborateurs ayant participé à la commission de cette exécution n’avaient aucune idée que cet acte crapuleux allait provoquer un tel tollé international, tel qu’on le constate aujourd’hui. S’ils s’imaginaient que ce meurtre allait se passer comme une lettre à la poste, comme que cela arrive dans les cas de crimes à répétition se donnant libre cours en Haïti, à la capitale en particulier, dont les auteurs courent encore, ils doivent se rendre compte de la gravité de leur dernier acte criminel.

les individus interrogés par la DCPJ sont liés au Palais national

Attendu que, sous les pressions nationales et internationales, Jovenel Moïse a fini, à son corps défendant, par permettre à la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) d’ouvrir l’enquête sur l’assassinat de Monferrier Dorval, lui et son équipe n’épargnent aucun effort pour déjouer celle-ci. Surtout quand les individus qui ont été jusqu’ici arrêtés par l’institution enquêteuse et soumis à interrogation sont tous liés au Palais national ou à quelconque autre institution étatique.

Aucun doute les velléités de blocage de l’enquête s’étaient affichées dès le début. Car les premiers indices de cette volonté avaient apparu avec la contamination de la scène du crime, une activité menée sciemment par les autorités compétentes, sous les ordres du chef de l’État. Puisque, alors que l’exécution de M. Dorval avait été menée, le vendredi 28 août, au soir, le lieu du forfait n’a point été sécurisé, mis sous protection, que plus de 24 heures plus tard.

Selon le témoignage d’un des policiers à qui a été assigné la responsabilité de surveiller la maison du défunt bâtonnier, les gardiens de la résidence n’avaient pu arriver sur les lieux que dimanche, aux environs de 2 heures du matin.

la localisation du téléphone de Me. Dorval par le système GPS, un élément clef de l’enquête

Autre soupçon liant l’assassinat du bâtonnier Dorval à la présidence renvoie à son téléphone, qui a été placé au Palais national par un détecteur GPS. Il semble qu’un des assassins de Me Dorval s’en soit emparé avant de se rendre au Palais national. Presque consécutivement à cette découverte, des policiers de la DCPJ ont procédé à l’arrestation de Makender Fils-Aimé, doublement lié au pouvoir. Cet individu, et identifié comme étant un chauffeur affecté au bureau de la première dame, Martine Joseph Moïse, relève également du ministère de l’Intérieur. Il passe aussi pour un bras droit d’Ardouin Zéphyrin, directeur d’intelligence au Palais national. Signalons qu’immédiatement après l’annonce du meurtre de Monferrier Dorval, celui-là était mentionné comme une des chevilles ouvrières de ce crime.

Au fur et à mesure que se poursuivait l’interrogatoire de Fils-Aimé, ainsi que celle d’autres individus, dont l’identité n’a pas été révélée mis aux arrêts par la DCPG, dans le cadre de cette enquête, s’allongeait la liste des personnes arrêtées. Aussi avait-on appris la détention de trois autres hom mes en relation avec ce meurtre, dont tous ont une caractéristique commune : attachés au ministère de l’Intérieur.

Un autre individu arrêté par la DCPJ entretient des relations étroites avec la famille présidentielle. Il s’agit de l’homme d’affaires Roland Jaar, fournisseur de kits alimentaires pour le compte du chef de l’État et de la première dame. Dans les milieux proches de l’organisme enquêteur, on affirme que M. Jaar aurait exprimé la volonté d’impliquer d’autres personnes, car disant qu’il ne serait pas sur le point de porter « tout seul » le blâme. Il semble que cet homme d’affaire soit aussi proche de Makender Fils-Aimé.

Dans l’enquête destinée à faire le jour sur l’identité de ceux qui ont participé aux différentes étapes ayant abouti à l’assassinat de Me Dorval, la vigilance est à l’ordre du jour, afin d’ éviter que soient éliminés, à leur tour, les exécutants des basses œuvres de la présidence. Surtout qu’on apprend qu’un certain Black (ainsi connu), un des assassins du bâtonnier, aurait été mystérieusement assassiné. Il faut se garder de minimiser ce danger, surtout quand on se souvient du fait que plusieurs hommes signalés dans le meurtre de Jean Léopold Dominique, sous le premier mandat présidentiel de René Préval, ont été également victimes de meurtre.

Rappelons aussi que depuis le crime perpétré sur la personne de M. Dorval, l’inquiétude s’est installée au sein de la population haïtienne, notamment au niveau de la classe politique, craignant de connaître le même sort que ce dernier. Car des rumeurs persistantes font état de projets d’assassinat faits contre des personnes opposées à la politique de Jovenel Moïse, particulièrement des leaders politiques et des journalistes qui passent pour des cri-tiques sans retenue de ses décisions politiques.

Certes, l’assassinat de Monferrier Dorval a soulevé l’indignation à travers toutes les couches sociales du pays, mais de manière particulière au sein du monde juridique, dont les différentes organisations montent au créneau pour exiger justice pour la victime et sa famille. Cette humeur a porté plusieurs avocats haïtiens à préconiser l’ajournement des funérailles de la victime tant que la DCPJ n’aura pas donné le résultat de son enquête.

Les barreaux internationaux ne lâchent pas prise

Dans ce même ordre d’idées, des barreaux internationaux ont élevé la voix pour demander que soit menée une enquête sérieuse jusqu’à identifier le dernier des individus impliqués dans ce crime. Mais, surtout la lettre adressée au président Jovenel Moïse, par les barreaux de 47 pays franco-phones, est tombée comme un couperet sur la présidence haïtienne.

En effet, dans sa correspondance, datée de Paris, France, du 14 septembre 2020, les membres de la Conférence internationale des barreaux (CIB), de manière non équivoque, expriment « leur indignation en face d’un tel événement et sollicitent solennellement de votre part, en tant que chef de l’Etat, que toutes les dispositions soient prises afin qu’une enquête impartiale soit mise en œuvre permet-tant d’identifier les auteurs et les commanditaires de ce crime et que soit associée à cette enquête une commission internationale » .

atmosphère délétère règne sous la présidence de jovenel Moise

Au courant de l’insécurité et de l’atmosphère délétère, qui règne en Haïti, sous le régime PHTKiste dirigé par Jovenel Moïse, ces avocats profitent de l’occasion pour exposer leur préoccupation en ces termes : « Ils vous demandent également, en votre qualité de chef de l’Etat, de faire prendre toutes les mesures utiles afin que la sécurité des biens et des personnes soit garantie en Haïti, et en particulier la sécurité des avocats ».

À la lumière des événements et incidents suscités par l’assassinat de Monferrier Dorval, il devient de plus en plus difficile pour Jovenel Moïse, son équipe gouvernementale et ses affidés de balayer l’enquête sous le tapis. Après cette demande faite par la Conférence internationale des barreaux, il a désormais un couteau sur la gorge. S’il décide de passer outre à cette requête, il devra s’attendre à en subir les conséquences. Si, au contraire, il opte pour associer des enquêteurs internationaux à un examen minutieux du dossier, il y a de fortes chances que les vrais auteurs, à tous les niveaux de ce crime soient identifiés. C’est bien le cas de dire, « Des deux côtés, le mal est infini ».

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