« le phénomène de la corruption porte atteinte à la légitimité des gouvernements et aux valeurs démocratiques », président -« Ingenieur » Jovenel Moise.
En 10 ans de régime PHTK, et en 15 ans d’existence, l’ULCC a poursuivi et mis sous les verrous seulement 2 personnes. Jovenel Moïse, épinglé dans un stratagème de détournement de fonds dans le cadre de l’enquête sur la dilapidation des fonds Pétro-Caribe, réitère sa détermination à poursuivre la lutte contre la corruption, probablement avec quelques-uns des 50 juges corrompus qu’il a déclaré avoir nommé en 2017 dans le système judiciaire haitien en putréfaction.
Mardi 27 octobre 2020 ((rezonodwes.com))– A trois mois de la fin de son mandat constitutionnel, l’apprenti-dictateur haitien, est revenu avec son discours sur le phénomène de la corruption et de la tolérance de l’impunité, affirmant que ce fléau porte atteinte à la légitimité des gouvernements et aux valeurs démocratiques, un thème actuellement inusité en Haiti.
Alors qu’il avait, dès le début de son mandat, donné la garantie formelle qu’il s’attaquera à ces maux rongeant la société haitienne (corruption, corruption, corruption, corruption, corruption), le Chef de l’État, a confessé que la lutte contre la corruption n’est pas aussi facile qu’il le pensait.
»La lutte contre la corruption n’est pas facile, parce que, ehh, dans cette bataille, souvent on ne voit pas qui on est en train de combattre. Dès fois, on pense lutter contre quelqu’un ou un groupe, pourtant, ce n’est pas ça. Ce n’est pas sans raison que ces entités contre lesquelles on lutte sont appelées FOS FENWA », a confié Jovenel Moïse lors d’un symposium sur la bonne gouvernance tenu, mardi, au Centre de Convention de la BRH.
Le Président a dit comprendre l’angoisse, la douleur et la frustration des gens qui n’ont ni argent, ni maison, ni eau potable, électricité, etc…, mais a assuré qu’il sait où il va.
Le Président a donc besoin de temps, de beaucoup de temps, pas ces trois petits mois qui lui restent au pouvoir, mais, semble-t-il, trois décennies avec une constitution fabriquée spécialement pour lui. Mais, aura-t-il tout ça?
M. Moise, qui a été indexé d’usurpation de titre dans l’un des rapports sur la dilapidation des fonds de Petro Caribe, en se faisant passer pour un « Ingénieur« , sans avoir décroché une licence en génie civil dans une école supérieure, a réitéré ses dénonciations de corruption, de surfacturation, de trafic d’influence et de blanchiment d’argent, en plus de l’obstruction à la justice, a-t-il déclaré mardi.
Jovenel Moïse dont les dépenses pour les locations de véhicules chez Avis, pour les besoins de sa campagne électorale, selon le sénateur Antonio Cheramy, ont été effectuées à partir des fonds de l’Ona – caisse d’assurance de vieillesse – a souligné que la corruption menace le développement économique et la stabilité, tandis que les ressources financières et économiques qui devraient être utilisées à des fins sociales sont « détournées » vers une élite ou une oligarchie « corrompue et perverse », a-t-il déclaré.
Dans une critique voilée envers l’élite nationale, Moïse qui s’est vanté d’être venu de nulle part ou du moins du pays profond et qui est hissé au plus haut sommet de l’Etat grâce au secteur économique, a prétendu éliminer les contrats des personnes qui avaient détourné l’argent de l’État et a appelé les membres de son gouvernement à coopérer avec toutes les institutions de contrôle, « ce qui est la meilleure façon de s’impliquer dans la lutte contre la corruption« .
Rappelons que le président Jovenel Moise a été dénoncé en 2017 d’inculpation de blanchiment d’argent et est actuellement dénoncé d’implication présumée dans l’affaire du détournement de fonds de Petro Caribe, d’une valeur de plus de deux milliards de gourdes, selon un rapport de la Cour des Comptes.