À l’occasion de la Journée Internationale pour l’Élimination de la Violence à l’égard des Femmes, le Collectif Défenseurs Plus lutte pour une société plus juste et égalitaire
Vendredi 25 novembre 2016 (rezonodwes).- Le Collectif Défenseurs Plus, à l’occasion de la 17e commémoration de la Journée Internationale pour l’Élimination de la Violence à l’égard des Femmes, célébrée tous les 25 Novembre, plaide en faveur d’une société plus juste et égalitaire dans laquelle l’égalité juridique, l’égalité des droits et des devoirs sont garanties comme le prône l’idéal démocratique. Tous les hommes en démocratie sont égaux devant la loi. Autrement dit, une société où la discrimination juridique et sociale à l’endroit d’une catégorie sociale quelconque notamment celle des femmes doit-être bannie.
En effet, les Nations-Unies ont proclamé le 17 Décembre 1999 en Assemblée Générale le 25 Novembre, Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes, six (6) ans après son adoption. Ainsi, l’Organisation des Nations Unis (ONU) invite tous les Gouvernements, toutes les Organisations Internationales et les Organisations des Nations Unis (ONGs) à organiser en cette date des activités pouvant sensibiliser les populations sur la problématique de la violence contre les femmes. En ce 25 Novembre, Le Collectif Défenseurs Plus saisit l’opportunité pour réitérer son engagement de continuer à lutter pour l’éradication de toutes formes de violences faites à l’endroit des femmes et des filles dans la société haïtienne. De plus, le Collectif Défenseurs Plus entend combattre le système patriarcal lequel considère que l’homme en tant que père, est dépositaire de l’autorité et la femme est sa subordonnée.
Selon l’ONU-Femmes, une femme sur trois dans le monde est victime de violence au cours de sa vie et, en 2012, près de la moitié des femmes qui ont été victimes d’homicides, à l’échelle planétaire, ont été tuées par des partenaires intimes ou des membres de leur famille. En Haïti, le bureau de lutte contre les violences faites aux femmes du Ministère à la Condition Féminine et aux droits des femmes (MCFDF) a recensé environ 1,050 femmes victimes d’actes de violences dans leurs familles seulement pour l’année 2013-2014. Le titulaire dudit ministère d’alors, Yanick MEZIL a déclaré que la problématique de la violence faite à l’endroit des femmes et des filles constitue la principale source d’instabilité dans les familles haïtiennes.
Le Collectif Défenseurs Plus tient à rappeler que la violence exercée contre les femmes et les filles est une violation flagrante des droits humains. Elle résulte de la discrimination qu’est victime la femme, tant sur le plan juridique que social, ainsi que dans la reproduction de l’inégalité entre homme et femme dans le corps social. La violence faite à l’égard des femmes représente dans le cas d’Haïti un obstacle majeur pour les promotions sociales et économiques des femmes dans le développement de la société.
Par ailleurs, l’Organisme de défense et de promotion des droits humains, Défenseurs Plus, souligne les sacrifices qui se sont consenties de 1986 à nos jours, par les organisations des droits humains notamment celle des femmes pour qu’il y ait une prise de conscience de la violence faite aux femmes en Haïti et qu’elle soit condamnée dans la société. Les femmes, imbues de leurs droits, brisent de plus en plus le silence. Elles témoignent leurs souffrances et dénoncent leurs agresseurs. Parallèlement, des institutions de prises en charge sont mise en place pour intervenir auprès des femmes et filles victimes de violence. Cette prise de conscience se traduit également dans des actions prises par l’Etat.
Fait à Port-au-Prince, le 24 Novembre 2016
Antonal MORTIMÉ
Directeur Exécutif


