Nous continuons d’assassiner l’empereur Jacques Dessalines

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Dimanche 18 octobre 2020 ((rezonodwes.com))– Loin de la folie, du fanatisme démesuré, de l’aveuglement passionnel pour le pouvoir par les politiciens haïtiens, de l’esprit de destruction, j’ai réfléchi avec discernement et j’ai fini par comprendre que les solutions mal proposées pendant plus de deux siècles aboutissent souvent et toujours au même résultat d’échec.

Dans l’élaboration du triangle FEE (Famille, Ecole, Eglise) de complexité de la société haïtienne, j’appréhende avec beaucoup de lucidité que les problèmes cruciaux de l’existence du peuple haïtien depuis sa pré-naissance, sa naissance et son existence sont souvent gérés dans la confusion, dans la lutte.

Si la naissance de la nation haïtienne a été faite dans une lutte sanglante, nos ancêtres dans l’unité et avec honneur ont libéré les déportés et révoltés africains de l’emprise des forces coloniales françaises. Depuis lors, l’unité et la cohésion sont uniquement inscrites dans le drapeau haïtien : Union fait la force.

Dans la réalité de tous les jours de notre existence de peuple depuis plus de deux siècles, la désunion a toujours fait la force de la misère. Haïti se retrouve aujourd’hui comme le pays le plus pauvre des Caraïbes et de l’Amérique latine. Ce n’est pas le fruit d’un hasard, d’un simple matin c’est la concrétisation d’un processus de longues années mené par des élites politiques, économiques haïtiennes dans un contexte géopolitique.  

A travers le triangle FEE (Famille, Ecole, Eglise), je comprends différemment les problèmes du pays et je pense que la ou les solutions aux problème du pays doivent passer dans un dynamisme de grande compétence, de savoir organiser, d’engagement, de responsabilité, de partage de responsabilité et d’appartenance.  

Les questions de la bonne politique de l’éducation pour une nouvelle société haïtienne, les lois de Zonage pour freiner la destruction de nos terres arabes peu nombreuses, le contrôle de la naissance, les infrastructures routières et de technologiques,  la sécurité alimentaire, la sécurité des biens et vies par la justice et les forces de sécurité, la production nationale, l’exportation massive et l’importation réduite ne sont pas sur la table de concertation de la classe politique haïtienne. Jean Jacques Dessalines a été assassiné le 17 octobre 1806.

Chaque dix ans, 15 ans, chaque jour et chaque 17 octobre de chaque année, nous continuons d’assassiner l’empereur Jacques Dessalines car l’idéal de grandeur dans l’unité et le partage de la richesse du sol entre nous est vilipendé par nos stupides luttes fraternelles.  

Soyons sérieux les politiciens haïtiens, comme disait le feu éminent professeur Leslie Rock Magnigat.

Reynald Orival

1 COMMENT

  1. J’apprécie l’article, il m’a fait plonger dans l’histoire du pays. Le plus grand dilemme reste à savoir où trouver des Moun tout bon et des Patriotes pour l’édification de la nouvelle société haitienne. À un certain moment, des Kòkras faisaient passer les FADH comme le principal obstacle à l’éclosion de la nouvelle société haitienne. De 1991 à 2011 et 2016-2017, ils ont été au pouvoir pour s’enrichir, de satisfaire leur ego et essayer d’imiter papa Doc par des TIPASKOUT KAO.

    Comme un homme qui était très Actif sur le terrain politique et artistique (plus de 20 ans), j’ai eu l’occasion de côtoyer uniquement deux vrais patriotes. Il s’agit du docteur Tuneb Delpé et de l’agronome Gérald Mathurin. De peu, ils pouvaient mettre fin à leurs vies pour leur passage dans Lavalas, en refusant d’accepter de se tromper, de prendre des boul labou pour l’or du Perou. Ou paka nan yon sosyete kote plis pas 95% moun k ap fè politik ak ki nan sosyete sivil se fatra ki paka fè fimye. Et il ne faut pas oublier, une partie des votants avait confié la destinée du pays à Martelly « Banm Chawony Mwen » en vue de mettre fin à la mauvaise gouvernance lavalassienne et de s’en prendre aux contrebandiers de tous poils. « Analfabèt pa bèt » yo retwonpe ankò. Le PHTK est la suite de Lavalas…

    La prochaine fois, je vous saurais gré de tenir compte du nom complet du docte et patriote Leslie François Saint-Roc Manigat, tout en ayant soin d’éviter les typos. En 34 ans, il est le seul à avoir beaucoup d’impact sur les compatriotes les plus conscients de ma génération.

    Témoin historique

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