« L’Etat haïtien ne paie plus les bandits » : Recrudescence des enlèvements et des assassinats à l’approche de la fin de mandat de Jovenel Moise

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les bandits ont recommencé les enlèvements « parce que l’Etat haïtien ne les paie plus« , RNDDH

A la date du 8 février 2021, dans exactement 4 mois, conformément à l’article 134-2 de la Constitution et le décret électoral de 2015, Jovenel Moise ne serait plus un président en exercice à moins qu’il continue d’utiliser à bon escient « his license to kill« . Le Tribunal International de La Haye n’a pas changé de mission ni d’adresse…

Ne nous dis pas de tourner la page
Nous venons de jeter notre livre dans la poubelle

Jeudi 8 octobre 2020 ((rezonodwes.com))–Après une brève pause due à la pandémie de Covid-19, Port-au-Prince connaît actuellement une recrudescence des actes d’enlèvements et des meurtres commis par des gangs armés pro-pouvoir, ce qui inquiète les organisations de défense des droits de l’homme.

Marie Yoleine Gilles, directrice de la Fondation Je Klere, a déclaré que le nombre d’enlèvements et d’assassinats dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans les villes de province est en augmentation, mais que les autorités n’ont pas encore fait de déclarations.

« Nous sommes encore plus alarmés par le fait que les victimes d’enlèvement décrivent le même mode opératoire. Ils sont enlevés par des hommes armés portant des uniformes de la Police nationale haïtienne. L’insécurité est très répandue dans le pays. Nous sommes très inquiets« , a-t-elle prévenu.

Pour sa part, Pierre Espérance, coordonnateur du Réseau national de défense des droits de l’homme (RNDDH), a critiqué le laxisme des autorités dans le rétablissement de la sécurité et le peu de moyens aux mains des forces de l’ordre.

Espérance a confié aux journalistes que les bandits ont recommencé les enlèvements « parce que l’Etat haïtien ne les paie plus« , selon le témoignage d’une des victimes.

Au début de l’année, un scénario similaire a créé un climat de terreur dans le pays. Surtout en février et début mars, le nombre d’enlèvements contre rançon s’est multiplié dans la plupart des communes de la capitale, et de nombreuses personnes ont commencé à réduire leurs activités et à rentrer chez elles plus tôt que d’habitude.

La police n’a pas encore fait de commentaires sur les récents cas d’enlèvements, ni sur les meurtres de ses membres, même si le modus operandi inclut les uniformes de cette force de police décriée et polarisée, se mettant aux ordres du Palais national dans la répression aveugle contre les manifestants anti-Jovenel Moise.

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