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Quand le vent souffle dans une autre direction, vite pensent certains, il faut également tourner la manivelle du gouvernail, pour réorienter le navire, en ce sens, c’est ce qu’aurait vraisemblablement réalisé Jovenel Moise en s’empressant de saluer mercredi, la victoire de Donald Trump. Tout en sachant pertinemment bien que cette victoire paraisse irréversible en dépit des nuits deprotestations contre la montée en flèche des républicains, dans tous les sphères de l’administration américaine, de la Maison-Blanche au Capitol, le candidat du PHTK a commis une grave imprudence. Il s’est immiscé dans les affaires intérieures d’un autre pays car il n’a aucun titre à un degré ou un autre, pour l’instant, d’un homme d’Etat, pour une telle initiative qui aurait dû être la position du chef de son parti. C’est une démarche qui revêt d’un caractère intéressé de quelqu’un qui ne veut pas rater l’occasion de monter à bord d’un autre train. N’importe lequel. Il suffit qu’il l’emmène vers sa gloire personnelle et l’assurance d’une continuité. Quitte que la chose soit mal engrenée.
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Contrairement à Moise Jean-Charles qui « s’est gardé d’opiner sur la situation politique » qui prévaut actuellement aux Etats-Unis, avec l’élection-surprise à la présidence du milliardaire Donald Trump, le candidat du PHTK qui fut reçu au Département d’Etat, au printemps dernier, pour venir « renouveler sa feuille de route« , a félicité Donald Trump pour son élection à la présidence américaine. C’est le genre de leaders opportunistes qui font peur au vrai changement en Haiti. Ils profitent des occasions pour tirer leur épingle du jeu. Les vœux de félicitations à M. Trump, à lui adressés par le gouvernement haïtien, paraissent suffisants, car seul celui-ci est investi de l’autorité pour mener la politique extérieure du pays et parler au nom de tous les haïtiens, y compris les détracteurs retranchés au Bicentenaire, à l’issue d’une mascarade électorale le 9 août 2015.
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Le canididat Jovenel Moise qui a salué l’arrivée d’un Républicain à la Maison-Blanche, avait, cependant fortement, sa candidature à la présidence d’Haiti soutenue, notons-le, par les démocrates qui, eux-mêmes, ont permis à Michel Martelly d’aller jusqu’au bout de son quinquennat controversé. Jovenel et PHTK en tournant vite casaque, ont trahi Hillary dont le parti doit sa constitution en majeure partie. Sans Martelly au Palais national, jamais de PHTK. Un courriel de Wikileaks a révélé que plus d’une dizaine de parlementaires de la 49ème législature, sont tenus à une redevance envers un ancien haut officiel américain qui aurait « encouragé » le CEP de Gaillot à revenir sur les résultats des législatives de 2011.
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Les vœux de M. Moise au président-élu M. Trump, sont les rares adressés au futur leader américain qui ne proviennent ni d’un président de la République, ni d’un chef de gouvernement, à l’instar de la française Marine le Pen, mais tout au moins connue pour ses discours réthoriques. La question à se poser, est-ce que le télégramme de félicitations de Jovenel Moise aura écho à l’antenne de Trump Tower à Manhattan quand l’on sait que des haïtiens de Little Haiti, à Miami, avaient en personne en octobre dernier, remis un cahier de doléances au candidat Donald Trump pour lui parler du couple Clintons-Martelly qui ont accouché Jovenel Moise. Et rien de surprenant de voir que celui-ci soit aujourd’hui, le premier avec son parti à trahir Hillary aujourd’hui.
Ran’n sèvis bay chagren !
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