On n’assassine pas un Bâtonnier (en fonction): justice sera faite!

Rezo Nodwes

9 septembre 2020

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On n’assassine pas un Bâtonnier(en fonction); justice sera faite!

Ordre Des Avocats Au Conseil D’État Et À La Cour De Cassation

Le Président Paris, le 8 Septembre 2020

Monsieur Stanley Gaston

Ancien Bâtonnier de l’ordre des avocats de

Port-au-Prince

Palais de Justice

17 boulevard Harry Truman

Bicentenaire, Port-au-Prince, Haïti

645/LB/CM/20

Monsieur le Bâtonnier,

Je voulais vous dire l’émotion et la solidarité de l’Ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation française à la suite de l’assassinat du Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince, monsieur Monferrier Dorval.

Je suis intimement persuadé que s’il a été assassiné, c’est parce qu’il était avocat.

C’est donc la profession d’avocat dans son ensemble qui est touché par ce meurtre et chacun de nous s’est senti visé par cet acte barbare.

A l’évidence, tout doit être fait pour retrouver les coupables et les punir.

L’Ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation est tout à fait favorable à ce qu’une commission d’enquête indépendante internationale soit mise en place afin d’élucider ce crime dans les meilleurs délais possibles.

Je vous prie de bien vouloir transmettre à tous vos confrères la peine, la solidarité et les condoléances de notre Ordre.

Je vous prie de croire, monsieur le Bâtonnier, à ma sincère et confraternelle considération.

Louis Boré

5 QUAI DE L’HORLOGR- TSA 29205

75055 PARIS RP

TELEPHONE : 01 43 29 36 80 – TELECOPIE : 01 43 54 17 59

www.ordre-avocats-cassation.fr – president@ordre-avocats.cassation.fr

par Kerlens Tilus

Mercredi 9 septembre 2020 ((rezonodwes.com))– Je retranscris la lettre adressée à Monsieur Stanley Gaston, Ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince par le Président de l’Ordre des Avocats Au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation Française. Pour ceux qui n’ont aucune idée de cet ordre, je soumets à votre attention un résumé des compétences et mission des avocats au conseil : « Les avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, qui ont tous suivi une formation rigoureuse et exigeante, sont investis d’un office spécifique : ils doivent défendre à la fois les justiciables et les règles de droit….Les avocats aux conseils exercent leur activité de défenseurs dans le cadre de l’ensemble des contentieux traités par le Conseil d’État et la Cour de cassation. En tant que spécialistes du procès en cassation, ils assurent, devant ces juridictions, une mission de représentation obligatoire dans l’intérêt des justiciables et au bénéfice de l’intérêt général. Les avocats aux conseils sont les seuls avocats habilités à plaider devant le Conseil d’État et la Cour de cassation. »

Comme vous pouvez le remarquer cette lettre est adressée à l’ancien Bâtonnier ayant précédé Me Monferrier Dorval et non au Bâtonnier a.i; à vous de déceler les motifs et vous comprendrez le sérieux de cette démarche des chevronnés avocats français. A entendre ce qui se dit dans la presse haïtienne gangstérisée ; le silence des élites haïtiennes, surtout les associations d’intellectuels et d’écrivains ; et des avocats notoires du pays ; et la formule de l’enquête se poursuit (kase fèy kouvri sa) qui est le fort de la justice haïtienne moribonde, Me Dorval est un « san fanmi » qui n’aura pas droit à une enquête en bonne et due forme pour que justice soit rendue au Bâtonnier assassiné dans un complot bien ourdi et à ses proches. Les bandits qui se disent légaux en Haïti ne comprennent pas l’implication et les retombées de l’assassinat d’un Bâtonnier en fonction. Haïti vient de remporter une palme fatras pour être le premier pays au monde où un Bâtonnier en fonction soit assassiné. Nous continuons à montrer au monde entier que notre pays est bel et bien une latrine. Un Bâtonnier est un symbole d’impartialité et de justice. Quand les bandits tuent un Bâtonnier en fonction ; ils envoient un signal clair que le système judiciaire est caduc. La DCPJ qui a toujours classé les dossiers d’enquête sans suite, sera obligée d’effectuer son travail avec le sens de sérieux et de professionnalisme qu’il faut et dont il n’a jamais fait montre dans les nombreux meurtres antérieurs, car le monde francophone est en alerte, et les pairs du Professeur Dorval en Europe et en Afrique Francophone se battront jusqu’à ce que ce meurtre soit élucidé. Veut ou veut pas, une commission d’enquête internationale sera mise en place. Qui l’aurait dit et qui l’aurait, ce sont des étrangers qui montent au créneau pour demander que justice soit rendue au Bâtonnier assassiné.

Nous sommes arrivés au fond de la latrine ; une vie ne vaut rien en Haïti. On dit que l’on est en démocratie par ici, mais le Président de la République se comporte comme un véritable con qui joue à l’apprenti dictateur. Durant ces derniers trente jours, Mr. Jovenel Moise a dit des choses graves et a même proféré ouvertement des menaces à ceux qui n’acceptent pas la pensée unique dont il est le promoteur et le gardien. Tout le monde sait que le Professeur Monferrier Dorval a été assassiné parce qu’il a osé cracher le morceau à ces semi-analphabètes, analphabètes fonctionnels et assassins au pouvoir : « On ne peut pas organiser des élections sans une nouvelle constitution… Le pays n’est ni dirigé ni administré. » Nous vivons dans un pays où le commun des mortels vit dans la lune et n’a aucun sens du réel ; et pourtant l’on sait bien qu’il n’y a pas de fiction ou d’illusion sans le vrai et vraisemblable. L’assassinat non élucidé du fameux journaliste Jean Dominique a été le point de départ de la résignation, de la démission des forces vives de la nation. Des prêtres sont assassinés, l’Eglise Catholique ne dit rien ; des journalistes sont assassinés, la corporation reste muette ; des universitaires, intellectuels et écrivains sont assassinés, la société reste de glace ; des hommes d’affaires sont liquidés, les chambres de commerce restent en carafe ; des étudiants et des écoliers sont abattus, l’Université, les parents et les éducateurs restent les bras croisés. Nous admettons que nous sommes des zombies et nous faisons le fou. A quand une révolte des citoyens saints de corps et d’esprit ? A quand la solidarité des savants et des bien-pensants de ce pays pour dire non aux comportements et procédés innommables ? Nous acceptons volontiers que notre pays est une grande prison à ciel ouvert où la grande majorité est constituée de demeurés. On n’assassine pas un Bâtonnier(en fonction); justice sera faite!

A partir du moment où le corrompu en chef, Jovenel Moise déclara en France qu’il avait nommé cinquante juges corrompus, la Fédération des Barreaux et la poignée de juges compétents et honnêtes devraient entrer en grève pour exiger que ces juges soient exposés et révoqués. Mais, nous avons préféré jouer au clown et ne pas prendre au sérieux les déclarations farfelues du bandit légal en chef. Cette question de système de justice, de chaine pénale en Haïti est une vaste blague. Nos hommes de lois savent qu’ils ne sont qu’au service des « lwas » qui les rendent incapables de raisonner. La corporation des avocats peut être assimilée à des voleurs dans la Caverne d’Ali Baba ; voilà pourquoi nos chérants maîtres qui sont pour la plupart des « Mèt Zabèlbòk » sont anti-changement et anti-santibon. Maitre Monferrier Dorval était trop immaculé et était un peu naïf pour croire qu’ils pouvaient redonner à cette noble profession ses lettres de noblesses en Haïti où la mafia organisée a en horreur le « Santibon » et les valeurs nobles. Il ne suffit pas de manifester dans les dix-huit juridictions ; il faut des actions fermes pour contrecarrer les thuriféraires et les assassins qui croient qu’ils peuvent retourner volontiers à l’âge de la pierre. Nous ne sommes plus en démocratie en Haïti, et nous devons travailler pour faire atterrir sur ce coin de terre l’idéal dessalinien et christophien. Nous avons assez de ces intellectuels au rabais et des élites mercenaires.

Nous saluons ce grand geste de solidarités de l’Ordre Des Avocats Au Conseil D’État Et À La Cour De Cassation Français. Nous souhaitons que nos compatriotes têtes brulées en Haïti et dans la Diaspora puissent enfin comprendre la gravité de l’assassinat d’un Bâtonnier en fonction, et cette vague de massacres dans nos ghettos. Nous devons dire haut et fort que « la vie des Haïtiens compte ; la vie des paysans comptes ; la vie des appauvris, des abusés et des victimisés compte ; la vie du pauvre et du riche compte ; toutes les vies comptent. » Tôt ou tard, nous comprendrons le prix de notre indifférence face à l’injustice, la corruption, l’abjection, l’idiotie, la méchanceté et la médiocrité dans ce pays où le peuple veut vivre dans la paix et ne fait que vivoter. Nous souhaitons que l’ancien Bâtonnier Stanley Gaston se montre à la hauteur pour saisir cette opportunité en or offerte par l’Ordre Des Avocats Au Conseil D’État Et À La Cour De Cassation Français pour « qu’une commission d’enquête indépendante internationale soit mise en place afin d’élucider ce crime (l’assassinat du Bâtonnier Monferrier Dorval) dans les meilleurs délais possibles. » L’opportunisme et la lâcheté de nos élites, surtout l’élite intellectuelle doit nous révulser. Les jeunes sont les premiers victimes de la cacocratie ou la kakistocratie qui « est le gouvernement par les plus mauvais, les pires ou par les personnes les plus médiocres. Il s’oppose à l’aristocratie, gouvernement par les meilleurs. » Ils doivent jouer leur partition et se révolter contre la somalisation et la balkanisation d’Haiti.

Proverbes 14 :

« La femme sage bâtit sa maison, Et la femme insensée la renverse de ses propres mains.²Celui qui marche dans la droiture craint l’Éternel, Mais celui qui prend des voies tortueuses le méprise. ³Dans la bouche de l’insensé est une verge pour son orgueil, Mais les lèvres des sages les gardent.⁴S’il n’y a pas de bœufs, la crèche est vide; C’est à la vigueur des bœufs qu’on doit l’abondance des revenus. ⁵Un témoin fidèle ne ment pas, Mais un faux témoin dit des mensonges. ⁶Le moqueur cherche la sagesse et ne la trouve pas, Mais pour l’homme intelligent la science est chose facile. ⁷Éloigne-toi de l’insensé; Ce n’est pas sur ses lèvres que tu aperçois la science. ⁸La sagesse de l’homme prudent, c’est l’intelligence de sa voie; La folie des insensés, c’est la tromperie. ⁹Les insensés se font un jeu du péché, Mais parmi les hommes droits se trouve la bienveillance.

¹⁰Le cœur connaît ses propres chagrins, Et un étranger ne saurait partager sa joie. ¹¹La maison des méchants sera détruite, Mais la tente des hommes droits fleurira. ¹²Telle voie paraît droite à un homme, Mais son issue, c’est la voie de la mort. ¹³Au milieu même du rire le cœur peut être affligé, Et la joie peut finir par la détresse. ¹⁴Celui dont le cœur s’égare se rassasie de ses voies, Et l’homme de bien se rassasie de ce qui est en lui. ¹⁵L’homme simple croit tout ce qu’on dit, Mais l’homme prudent est attentif à ses pas. ¹⁶Le sage a de la retenue et se détourne du mal, Mais l’insensé est arrogant et plein de sécurité. ¹⁷Celui qui est prompt à la colère fait des sottises, Et l’homme plein de malice s’attire la haine. ¹⁸Les simples ont en partage la folie, Et les hommes prudents se font de la science une couronne. ¹⁹Les mauvais s’inclinent devant les bons, Et les méchants aux portes du juste. ²⁰Le pauvre est odieux même à son ami, Mais les amis du riche sont nombreux. ²¹Celui qui méprise son prochain commet un péché, Mais heureux celui qui a pitié des misérables! ²²Ceux qui méditent le mal ne s’égarent-ils pas? Mais ceux qui méditent le bien agissent avec bonté et fidélité. ²³Tout travail procure l’abondance, Mais les paroles en l’air ne mènent qu’à la disette.

²⁴La richesse est une couronne pour les sages; La folie des insensés est toujours de la folie. ²⁵Le témoin véridique délivre des âmes, Mais le trompeur dit des mensonges. ²⁶Celui qui craint l’Éternel possède un appui ferme, Et ses enfants ont un refuge auprès de lui. ²⁷La crainte de l’Éternel est une source de vie, Pour détourner des pièges de la mort. ²⁸Quand le peuple est nombreux, c’est la gloire d’un roi; Quand le peuple manque, c’est la ruine du prince. ²⁹Celui qui est lent à la colère a une grande intelligence, Mais celui qui est prompt à s’emporter proclame sa folie. ³⁰Un cœur calme est la vie du corps, Mais l’envie est la carie des os. ³¹Opprimer le pauvre, c’est outrager celui qui l’a fait; Mais avoir pitié de l’indigent, c’est l’honorer. ³²Le méchant est renversé par sa méchanceté, Mais le juste trouve un refuge même en sa mort. ³³Dans un cœur intelligent repose la sagesse, Mais au milieu des insensés elle se montre à découvert. ³⁴La justice élève une nation, Mais le péché est la honte des peuples. ³⁵La faveur du roi est pour le serviteur prudent, Et sa colère pour celui qui fait honte. »