Le président Privert a tapé du poing sur la table pour dénoncer l’hypocrisie de certains hommes d’état du pays, face à leur mauvaise lecture de la présence des soldats dominicains sur le territoire national.
Port-au-Prince, dimanche 16 octobre 2016 (rezonodwes).- A moins de 24 heures du 210ème anniversaire de commémoration de l’assassinat de l’Empereur Jean-Jacques Dessalines, les violons ne s’accordent pas encore au plus haut sphère de l’Etat haïtien. Le président de la République dénonce avec véhémence la position adoptée par des Sénateurs face à la présence de militaires dominicains sur le territoire national.
Pour le président de la République, à analyser sa brève allocution, entre autres des soldats dominicains, d’autres nations, telles la Colombie, le Venezuela, les USA…ont expédié immédiatement vers Haiti, après le passage de Matthew, des équipements et matériels, et les militaires de ces pays respectifs en ont la charge opérationnelle.
Jocelerme Privert qui tenait à faire la lumière pour calmer les passions, a affirmé avoir rencontré son homologue dominicain en présence du président et du vice-président de l’Assemblée nationale. Ceux-là, à plusieurs reprises, étaient intervenus dans les discussions avec la délégation dominicaine. Aucun désaccord n’était manifesté.
Pour couper court aux rumeurs d’une éventuelle occupation du territoire par les troupes dominicaines, Privert a mentionné la seule grande question de préoccupation soulevée par Medina était purement humanitaire : »De quoi a-t-on besoin présentement pour faire face à cette situation ».
Au besoin, Jocelerme Privert a rappelé que l’Etat haïtien « est privé de moyens pour rendre les routes accessibles afin de porter assistance aux victimes » car, a-t-il souligné, en pointant du doigt certaines personnalités politiques, des équipements de CNE se retrouvent en stationnement chez des particuliers à Gonaives, Camp-Perrin, Côtes-de-Fer. Ceux-là mêmes sont aujourd’hui contre les dominicains qui viennent opérer leurs engins lourds tout en nous aidant à débarrasser nos sentiers encombrants de débris de Matthew.
« Est-ce que ça dérange quand un hélicoptère piloté par un militaire colombien, est parti chercher un parlementaire barricadé chez lui », d’un ton beaucoup plus ferme, le Chef de l’Etat dénonce l’hypocrisie des parlementaires qui ont agi avec une légèreté dans le dossier de l’aide humanitaire des dominicains à Haiti. « Devrais-je dire non », s`est questionné Privert.
« Devrais-je dire non aux dominicains voulant nous aider à réparer des routes pour aller sauver la vie des millions citoyens », Privert a laissé le soin aux hommes de loi d’en parler. Il a ajouté qu’en droit humanitaire quand un pays envoie de l’aide, il est en droit de s’assurer de la protection de ses coûteux équipements et de son personnel sur le terrain où l’aide sera répartie.


12 Comments