« Quelle réflexion ces ‘MAUX’ vous inspirent » ? par Elco Saint-Amand
New York, mercredi 12 octobre 2016 (rezonodwes).- Parlant de commerce international, l’on devait carrément se référer à Haïti. Le pays d’un autre marché mondial. Ainsi, de part la fragilité de ce pays peut-on toutefois pointer du doigt sa grande richesse aux temps des catastrophes où bon nombre de mercenaires nationaux et internationaux font fondre leur beurre en dollars. En gain. Et en profit.
Haïti qui, en dehors de toutes connaissances techniques et scientifiques mises à la portée de l’humanité, se révèle aujourd’hui encore comme un cas d’étude. Un parasitisme historique. Pour l’impressionnante qu’elle puisse être, l’aide humanitaire dans le pays de Dessalines ne cesse de soulever des interrogations pour lesquelles des solutions en une prise de conscience nationale sont encore attendues.
D’abord, peut-on parler des bienfaits du cyclone Matthew? Ensuite, le danger politique de certains leaders.
On s’imagine qu’Haïti, si elle est vraiment concernée par l’aide internationale dans un schéma du droit d’ingérence humanitaire? C’est l’occasion pour nous de rappeler que le mode opératoire de la pègre internationale implique la domination des politiques et l’assistanat des peuples. Pendant longtemps les leaders haïtiens se confortent dans une prière quotidienne où le blanc quoi petit (blan manan) est » Saint » (sendenden) dans un pays de réseaux mafieux. Restavek.
N’y-a-t-il pas un Président haïtien derrière le non-respect des normes humanitaires?
Nous regardons, et ce avec tristesse l’intervention de notre Président sur TV5 où il a affirmé avoir sollicité de l’aide… pourquoi faire et dans quel but? Lorsqu’on considère l’effet insulaire de chaque département du pays. Pour illustrer nos propos: l’Arrêté Communal pris par le Maire de la ville des Cayes qui dans l’unique but de supporter et faciliter un candidat à la présidence.
La question est d’importance au regard de la nécessité pour l’État et la population de pouvoir librement, apprendre qu’Haïti n’en peut plus… de nouvelles dispositions doivent être prises pour éviter de vendre notre misère à la télé du monde entier et ce, à chaque intempérie.
A-t-il donc fallu (un jour) notre disparition géographique pour que demain soit beau? Si nous ne voulons pas ce cas, devrions-nous se mettre la main à l’unité, dès qu’il s’agit de sauver notre pays… Chaque année à la même période nous pleurons nos morts dans l’insouciance des uns et dans l’indifférence des autres. Absence de motivation et de préparation. N’est-il pas une occasion que nous offre le cyclone Matthew de reprendre notre terre? Cette terre de la politique de prise de pouvoir pour s’enrichir. Nous nous enrichissons à travers la souffrance de nos concitoyennes et concitoyens. Des morts: source d’enrichissement!
C’est l’occasion de s’interroger sur la véritable politique de développement du pays? Quel est le rôle de ce gouvernement? Faire durer le suspens! Cacher le nombre de morts et de victimes! Faire durer le temps. La majoration des chiffres diffusés dans la presse internationale frustre-t-elle nos dirigeants ?
Nous craignons que le laxisme des citoyens-dirigeants haïtiens trop longtemps constaté, ne finisse pas par aboutir à un protectorat de la République Dominicaine ? Nous nous en doutons mais à bien regarder le comportement du Président Dominicain (Pro-Consul) et les dispositions prises par lui après la catastrophe causée par Matthew, nous nous sommes en droit de nous dire: que reste-il de la « honte haïtienne? Le convoi de la honte sur la route Internationale.
Quelle est l’implication de notre bourgeoisie? Quelle attitude est celle des membres de l’oligarchie face au désarroi du peuple du Sud et de la Grand’Anse?
Nous avons des candidats à la présidence qui gesticulent, des poulains qui font des promesses, des blancs qui crient à l’aide et des politiciens qui se déchargent. Voilà! Hélas, nous nous souvenons d’un certain Bill passé dans les années 2010, juste après le 12 janvier. La reconstruction est là – dans nos rêves de naïfs. D’un Préval qui ne s’inquiète pas du peuple. D’un Bellerive qui consomme et avec un nom qui sonne encore aujourd’hui.
C’est là! Une autre occasion de reprendre le vol organisé par ces malades du temps de grandes calamités du peuple d’Haïti. L’Etat est moribond et se fait complice. Nous sommes le mal. Vont-ils se contenter de réagir en pompiers? Privert a parlé mais ne prend aucune mesure étatique durable. Politik rat kap manjé pay kay. Qu’attend le gouvernement pour convoquer les Etats Généraux de la nation? Le blanc sauveur. Nou chiré. Telle que se présente actuellement notre soumission, sommes-nous en mesure de canaliser les aides humanitaires dans des structures de l’Etat? Absence. Non existence. Des structures étatiques ne répondant pas aux besoins des sinistrés.
Nonobstant, cette panoplie de bruits (pay mayi) dans l’œil du cyclone des prochaines joutes présidentielles, ces politiciens ne nous inspirent aucune confiance. La misère se transforme en un parti politique qui guette l’humanité de l’homme haïtien qui ne demande à être un citoyen. Un indicateur où l’on finit par créer le sentier d’une autre société. D’un État de Droit.
Ici, nos cris est celui de la révolte… Ce n’est pas un cri dissuasif comme beaucoup d’entre nous ayant peur de dénoncer l’absurdité de ces aides d’indignité.
« Ces questions qui n’ont pas de réponses. »
Elco SA., av.


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