Il ne serait pas étonnant le 16 août prochain de voir, soit l’apprenti-dictateur haitien Jovenel Moise ou soit son ministre des Affaires Etrangères et de la Propagande Internationale, Claude Joseph, à l’investiture du nouveau président de la République Dominicaine, comme s’il venait l’un ou l’autre d’un pays d’état de droit où les échéances électorales sont respectées tout en inspirant confiance aux votants.
Samedi 25 juillet 2020 ((rezonodwes.com))–Huit des neuf membres [pensionnaires] du Conseil électoral provisoire d’Haïti ont présenté leur démission vendredi, quelques heures après que le président Jovenel Moise, – un apprenti-dictateur – ait demandé aux secteurs de la société civile représentés dans l’organisme électoral de les confirmer ou d’en proposer d’autres.
Dans une lettre adressée à Moise, les commissaires ont déclaré que la démission a lieu « dans la perspective d’une normalisation institutionnelle initiée par le pouvoir exécutif« , qui a clairement exprimé sa décision de procéder à un changement de la Constitution et d’entamer immédiatement le processus électoral.
« Si nous reconnaissons l’urgence de la normalisation, nous pensons qu’il est essentiel de privilégier le dialogue entre les principaux acteurs du pouvoir et de la société civile afin de parvenir à un consensus approprié », poursuit la lettre à Jovenel Moise,- le prétendu monarque d’Haïti qui vient après Dieu.
Ce renoncement, « inévitable« , est une étape nécessaire « vers une solution viable capable de mettre un terme à la crise actuelle », ont ajouté les conseillers électoraux qui n’ont réalisé qu’un seul scrutin depuis fin 2016.
Quelques jours auparavant, le représentant du secteur des droits de l’homme au Conseil avait remis sa démission.
Ces derniers jours, l’administration publique haïtienne, à l’indice de corruption le plus élevé dans la Caraïbe, a connu une cascade de démissions, dont celles du commissaire de Port-au-Prince, du ministre des sports et d’un conseiller politique du président, sur fond de critiques du nouveau code pénal, qui devrait entrer en vigueur en 2022, et d’une éventuelle réforme constitutionnelle.