En raison du climat de terreur qui règne à Cité Soleil, les funérailles de Merrydjouna Fleurimond, 8 mois, tuée le 12 juillet dernier, sont dans l’impasse. Ses parents appellent à l’intervention des autorités policières.
Port-au-Prince, 21 juillet 2020 ((rezonodwes.com))–Plus d’une dizaine de jours après le drame, les parents de Merrydjouna Fleurimond galèrent dans leurs tentatives d’inhumer le corps leur fille assassinée par balle. Léonèse Léo et Junior Fleurimond, respectivement mère et père de l’enfant, affirment confronter à d’énormes difficultés économiques en vue d’organiser les services funéraires de la victime.
‘’La situation sécuritaire s’est détériorée dans la Cité. Des gangs armés s’affrontent sans répit. Aucune autorité étatique ne s’est manifestée envers nous. La verbalisation de l’acte n’a jamais été dressée’’, ont formulé Junior Fleurimond et Léonèse Léo.
Les derniers bilans des affrontements armés dans le plus grand bidonville d’Haïti font état d’une vingtaine de morts, selon des organisations de défense des droits humains. Les gangs armés de Belékou, de Brooklyn, de Boston se livrent combat pour le contrôle de territoires, rapporte le pasteur Jean Énock Joseph, notable de Cité Soleil.
Les hommes dirigés par le nommé Isca, membre de ‘’G9 an Fanmi et alliés’’ et ceux faisant allégeance à la bande contrôlée par ‘’Ti Gabriel’’ font régner la terreur. Pas un jour sans compter des cadavres, sans répertorier des cas de blessés par balles, dénonce l’homme d’Église, Jean Énock Joseph.
Des forces de l’ordre présents dans la commune, à travers le commissariat de Cité Soleil, assistent impuissants à la dégradation de l’environnement sécuritaire. Des familles meurtries par les conflits armés appellent à l’intervention des autorités policières pour ramener la paix dans la ville. Des annonces, sans succès, au regard de l’exode des familles et des déflagrations automatiques résonnent dans la cité.